Sens dessus dessous 5 : juillet 2014 – décembre 2014

SOMMAIRE 



Amiante : « Le déni du crime industriel »


La réaction anti-écologiste montre ses (maigres) muscles


L’imposture économique



novembre 2014


C’est la faute au ruisseau !


Sivens : l’Europe enquête sur l’infraction à la législation sur l’eau


Bouleversement climatique : l’exceptionnel devient la règle


Le sel de la Terre, film de Wim Wenders


Depuis le Clunisois, un regard sur Sivens


Grothendieck (Alexandre)

L’Europe a perdu plus de 400 millions d’oiseaux d’espèces communes en 30 ans


Enferrement


Encore une démonstration de nuisibilité par des exploitants « agricoles » du système


Projet de SRCE :

la participation du collectif de sauvegarde de la tête de bassin versant de Saint Gengoux



octobre 2014


Les temps sont toujours durs pour les lanceurs d’alerte !

Testet / Sivens : débilité sur débilité

TGV : la Cour des comptes critique un « réseau coûteux et peu cohérent« 


La Méditerranée noyée par le plastique


Ignorance des techniques d’auto-construction et dénigrement attristé


Grande distribution et désertification


Les Péruviens sont encore capables de se mobiliser pour leur eau

 

Une enquête publique sur le projet de Schéma Régional de Cohérence Ecologique est en cours :  29 septembre – 31 octobre 2014


Menace de Center Park au Rousset : la lettre d’A.C.E. ARCONCE




septembre 2014


Extension du domaine du bitume et du non-droit à Lyon

Quarante ans après et pas plus avancés, bien au contraire !




Contre la mentaphobie


Oubli du risque, de l’histoire, de l’environnement… La Faute-sur-mer – Saint Gengoux le National : même problématique


Philippe Layat, paysan harcelé pour faire place nette au projet de grand stade lyonnais 


Disparition des insectes : une catastrophe silencieuse


Menace de Center Park au Rousset :

l’eau potable dans le projet de Center Parcs sur la commune du Rousset


Sivens et zone humide du Testet :

Une grande destruction pour soutenir un modèle agro-industriel catastrophique



août 2014 


Le sol de la station-service de Lux doit être dépollué



juillet 2014 


Le site officiel de l’Agence du Bassin Rhône Méditerranée – Sauvons l’Eau – publie un article sur la menace de destruction du principal ruisseau de Saint Gengoux le National 

A la recherche de Vivian Maier, film de Charlie Siskel et John Maloof 

Une vidéo édifiante sur les pesticides systémiques 

Le site officiel de l’Agence du Bassin Rhône Méditerranée – Sauvons l’Eau – publie une information sur les dégradations commises à Saint Gengoux le National 

Agricultor : l’instinct de mort de la FNSEA










Amiante : « Le déni du crime industriel »


Les crimes industriels et environnementaux seront-ils jamais punis à la hauteur des catastrophes collectives qu’ils engendrent ? La Cour de cassation italienne a rendu, le 19 novembre, un arrêt désespérant : la plus haute institution judiciaire italienne a gommé le procès qui portait les espoirs des victimes de l’amiante dans le monde entier, le plus grand procès pénal jamais organisé dans ce scandale sanitaire et environnemental. Elle a annulé l’arrêt rendu en 2013 par la cour d’appel de Turin et acquitté le milliardaire suisse Stephan Schmidheiny.


Cet ancien propriétaire d’Eternit, firme productrice d’amiante-ciment, avait été condamné à dix-huit ans de prison pour avoir causé intentionnellement une «catastrophe sanitaire et environnementale permanente», via ses quatre usines italiennes, et provoqué ainsi la mort de 3 000 personnes. Le procureur général a estimé prescrits les faits incriminés. (…)

http://www.liberation.fr/terre/2014/12/04/amiante-le-deni-du-crime-industriel_1156869

Cependant, en Italie, il y a eu procès. En France, point. Les victimes et leurs familles éprouvent de grandes difficultés à faire reconnaître les préjudices, la maladie et à obtenir un soutien – même quand il y a eu d’autres affaires dans la même entreprise. Même les associations ne se montrent pas à la hauteur du besoin, ne suivant pas les affaires en cours, laissant totalement désemparées les victimes qui croient trouver un appui auprès d’elles. Et c’est encore plus grave avec les avocats spécialisés ! Bref, là aussi règne une désorganisation, une désolidarisation et une dissociation impressionnantes. Est-ce vraiment surprenant après des dizaines d’années de sabordage de la pensée critique et du mouvement social, c’est à dire : de destruction systématique des interrelations différentes des rapports de domination-exploitation ?

Mourir d’amiante

http://www.liberation.fr/portrait/1997/02/21/anne-marie-goudard-52-ans-est-atteinte-d-un-cancer-du-a-une-exposition-a-l-amiante-recit-d-un-combat_196309


Amiante, en vivre et en mourir

http://www.europeenimages.net/video-amiante_en_vivre_et_en_mourir-id-1874.html







La réaction anti-écologiste montre ses (maigres) muscles


La manifestation d’opposition à la destruction d’un nouveau site protégé par la loi, à Roybon en Isère, a été suivie par celle de partisans regroupant élus et petits commerçants. Dans cette région marquée par la résistance à l’occupant, ces derniers ont repris tous les clichés éculés fabriqués pour décrédibiliser les résistants écologistes. Et, sans plus de conscience de la confusion, ils ont clamé leur amour pour le groupe financier Center Parc au nom de la lutte contre la désertification rurale.

Un Center Parc comme réponse à la déprise ? N’y aurait-il pas une erreur quelque part ?

Tout d’abord, ceux qui résistent à l’invasion des grands prédateurs du bien commun ont aussi pour objectif de lutter contre la désertification des campagnes et sont aussi ceux qui ont l’énergie et les idées nécessaires pour une renaissance rurale. 

Ensuite, les défenseurs locaux du Center Parc semblent avoir oublié les causes de la désertification des villages et des bourgs. On pourrait remonter au tout début de la 5ème République et à la politique d’éviction de la majeure partie des populations rurales décidée par la fine fleur de l’oligarchie financière (« Plan Pinay-Rueff » 1958, « Comité d’experts pour la suppression des obstacles à l’expansion économique » 1959)… Contentons-nous d’évoquer une autre offensive qui, elle non plus, ne doit rien au hasard : l’essor de la Grande Distribution. Promu par le même système financier, cet essor a été si largement soutenu que même des gens qui passent aujourd’hui pour des révolutionnaires y ont activement participé. Pourtant, dès les débuts, l’objectif était clair :
« Il ne s’agit pas d’attaquer la boulangerie, mais l’ensemble des fabrications artisanales et qui veulent le rester à tout prix… Quant aux 40 000 boulangers, pourquoi voulez-vous les retenir dans un travail qui peut être mieux fait à l’échelle industrielle, mieux vaut libérer les énergies humaines pour d’autres conquêtes… Le bâtiment et la route manquent d’hommes. Je crois qu’on sortirait les boulangers de leur pétrin en leur apprenant, par exemple, à conduire un bulldozer« . 

C’est du Edouard Leclerc dans le texte et cela a été fièrement publié par le Nouvel Observateur en 1966 – un Nouvel Observateur qui était conduit par d’ardents défenseurs de ce système éclairé.

Par millions, des paysans, des artisans, des petits commerçants, etc. ont été ruinés et chassés des campagnes par ces politiques imposées par la finance suivie par tous les spéculateurs et la majeure partie de la « classe politique » (y compris d’extrême gauche). Center Parcs est de même origine et a la même stratégie monopolisatrice (spoliatrice). Il est un prolongement des offensives précédentes. Cela n’est donc pas en s’abandonnant à cette nouvelle stratégie de conquête des marchés, et en y abandonnant les plus beaux lieux, et les plus riches de vie, que l’on pourra sortir de la spirale de la désertification. C’est même exactement le contraire !


photo de Elie Kagan

A propos des clichés fabriqués sur les écologistes, un peu d’histoire avec un article représentatif de l’état d’esprit qui a beaucoup aidé les promoteurs de l’ultra-capitalisme à affaiblir jusqu’à presque éliminer sa principale opposition – l’écologisme :



La multiplication des revues écologiques

UN POINT DE VUE REACTIONNAIRE

Reprenant les théories devenues à la mode des partisans d’une limitation et même de la suppression de toute croissance économique, seule manière selon eux d’épargner à l’humanité de périr victime de la pollution, toute une presse est apparue ces derniers mois. Assaisonnant leur dénonciation des ravages accomplis par la pollution à la sauce de théories pseudo-scientifiques, toutes ces publications, telles La Gueule Ouverte, soeur écologique de Charlie Hebdo, Mieux Vivre, organe de l’association Les Amis de la Terre, Le Sauvage, production de l’équipe du Nouvel Observateur, se retrouvent pour dénoncer le progrès technique et prôner plus ou moins un nécessaire retour à la nature.

La première caractéristique de toute cette presse est de dénoncer la menace que représente pour l’avenir de l’humanité une prétendue surpopulation, ce qui n’a d’ailleurs rien d’étonnant car toutes les « solutions » préconisées par ces prophètes d’un nouveau genre ne pourraient avoir une ombre de sens que pour une population mondiale au bas mot dix fois inférieure à ce qu’elle est actuellement. Quant à cette diminution radicale du nombre des représentants de l’espèce humaine que notre planète pourrait selon eux raisonnablement supporter, ces adeptes du « naturel », réfractaires à toute utilisation du progrès technique, ne se prononcent pas : limitation artificielle du nombre des naissances ou retour aux bonnes vieilles épidémies et famines du Moyen-Age, le débat reste ouvert.

Et il ne s’agit là nullement d’une exagération, qu’on en juge. Le premier numéro du Sauvage consacre une large place à « l’agriculture biologique » qui proclame, entre autres inepties, ce dogme « qu’il ne faut jamais travailler la terre quand elle est humide » (l’arrêt du repiquage du riz et la mise en jachère de toutes les rizières sont sans doute les solutions à envisager…) et affirme d’autre part qu’il faut n’utiliser que « la bêche à dents pour ne pas couper les vers de terre« . Le même Sauvage conseille d’ailleurs à ses lecteurs, dans un article consacré au pain, de choisir entre trois solutions : acheter du « pain biologique » de la maison X (si la publicité rend c…, il ne s’agit pas toujours des lecteurs) ou participer aux circuits d’alimentation sauvage mis en place par les groupes écologiques ou encore faire soi-même son pain avec du blé cultivé biologiquement. Quant au commun des pollués, qu’il ne se croit pas sauvé en supprimant le pain de son alimentation car le problème se reposera à lui pour tout ce qu’il se met sous la dent.

De la même manière, La Gueule Ouverte, revue également très friande d’agriculture biologique, a mené toute une campagne auprès de ses lecteurs sur la nécessité de refuser les vaccinations et les radios au nom des risques qu’elles comportent. Ces risques, bien évidemment existent car tout traitement ou examen médical n’est jamais totalement dépourvu d’inconvénients ; mais, outre qu’il s’agit de les limiter au maximum par un emploi judicieux, la seule manière correcte d’envisager la question serait de les mettre en balance avec les dangers auxquels permettent de faire face la vaccination, les radios et tous les médicaments. Qu’à cela ne tienne : la même attitude égoïste du petit-bourgeois adepte d’une prétendue agriculture biologique, qui lui fait rechercher le moyen de se nourrir naturellement pendant que les deux tiers de l’humanité se débattent dans la famine, le conduit à revendiquer le droit de ne pas se soumettre aux vaccinations et aux contrôles radiologiques qui, appliqués au restant de la collectivité, lui assureront, de toute façon, une relative sécurité.

Mais la question qui agite actuellement le plus tous ces milieux et les fait se lancer dans les théories les plus abracadabrantes est celle de l’énergie, et plus particulièrement de l’électricité nucléaire. Une véritable croisade contre l’électricité se développe (alors que l’électricité est actuellement, de toutes les formes d’énergie, la plus rationnelle parce que la plus dépourvue de risque d’utilisation et la plus facilement transportable), qui donne à nos écologistes l’occasion d’entamer témoignages et prédictions apocalyptiques de la manière la plus malhonnête et la plus anti-scientifique qui soit.

La Gueule Ouverte publie dans son numéro 6 un rapport américain qui semble tout à fait sérieux, où il est fait état d’un nombre anormalement élevé de diverses maladies enregistrées dans une ville de Pennsylvanie depuis que des produits radioactifs sont déversés dans la rivière d’où provient l’alimentation en eau potable des habitants. Cela, qui ne prouve rien contre l’électricité d’origine nucléaire et le progrès technique en général – allez donc installer une fosse à purin sur une source et y puiser votre eau -, montre par contre tout à fait le mépris de la sécurité des habitants qui caractérise les responsables de l’économie capitaliste. Mais, précisément, au lieu de réclamer que des précautions suffisantes soient prises, notamment au niveau du stockage des produits radioactifs et de la sécurité en général, ces curieux défenseurs de l’humanité s’insurgent, au nom d’un raisonnement tout à fait curieux, devant les mesures de sécurité déjà existantes. Le numéro 5 de la revue Mieux Vivre publie les dispositions prévues par le plan Orsec en cas d’accident survenu dans une centrale nucléaire et conclut en substance : si l’on prend toutes ces précautions, c’est donc bien qu’il y a quelque danger !

Quant à La Gueule Ouverte, elle propose de remplacer toute forme d’énergie « artificielle » par l’utilisation de l’énergie solaire qui, elle, ne pollue pas. Suggestion intéressante mais aussi du plus haut comique venant de gens qui dénoncent les radiations de toute sorte comme un des dangers les plus grands menaçant la vie et qui semblent ou veulent ignorer qu’à haute dose les radiations solaires sont également très néfastes (c’est ainsi que la fréquence des cancers de la peau est beaucoup plus grande chez les individus exerçant une profession au grand air, tels les marins pêcheurs).

Aussi ne leur reste-t-il qu’une solution : s’enfermer dans une caverne, non sans s’être assurés, à l’aide d’un compteur Geiger – petite concession à la technique -, que les roches n’y sont pas trop radioactives, et méditer dans l’obscurité sur cette grave question de savoir comment l’espèce humaine a réussi à survivre au mépris de toutes les règles « écologiques ».

En attendant cette décision extrême, les soldats de la croisade anti-électricité nucléaire ont cependant choisi le risque de mener la lutte sous le feu croisé de tous les rayonnements et, plus concrètement, ils réclament un moratoire de dix ans pour la construction de centrales électriques nucléaires (bien que certains affirment par ailleurs que, dans un siècle, aucune décision ne pourra être encore prise…).

Que les deux tiers de l’humanité se débattent actuellement dans la misère ne semble, soit dit en passant, nullement les concerner ; mais là n’est peut-être pas la question. Ca n’est pas le progrès technique qui est dangereux, c’est l’usage qu’en fait l’ordre social. Que le capitalisme se soucis peu des ravages qu’il commet et de l’avenir qu’il prépare à l’humanité, la pollution n’est pas seulement là pour le prouver : les guerres, les crises économiques font, elles aussi, partie des calamités inhérentes à ce système dépassé et pourrissant et c’est l’évidence même que le progrès technique utilisé exclusivement en vue du profit individuel pose plus de problèmes qu’il n’en résout.

Mais, justement, mettre le progrès technique au service du genre humain est la seule perspective qui puisse éviter un retour à la barbarie sous quelque forme que ce soit. Cela, seul le socialisme le pourra et, non seulement il permettra l’utilisation exclusive du progrès en fonction des intérêts généraux de l’humanité, mais encore, en mettant en commun toutes les ressources mondiales matérielles et humaines, il fera franchir rapidement des pas de géant aux connaissances et aux réalisations humaines auprès desquelles celles dont dispose aujourd’hui la société capitaliste apparaîtront comme dérisoires.

Pierre VERNANT
Lutte Ouvrière n°247, mai 1973




Sur l’histoire édifiantes et les pratiques de la Grande Distribution :
« La grande distribution. Enquête sur une corruption à la française« , Jean Bothorel et Philippe Sassier, Bourin éditeur.









L’imposture économique, puissante critique de la théorie économique dominante


(…) Les « lecteurs non économistes, s’ils acceptent de « sauter » dans un premier temps les passages les plus techniques, soit moins de la moitié du livre, peuvent accéder à presque tous les arguments. Et pour les passages techniques, si certains sont vraiment “hard” en dépit du choix de ne rien mettre en formules mathématiques, d’autres sont compréhensibles moyennant un peu de persévérance et, comme le dit plaisamment Keen, quelques tasses de café… Un tel investissement est “rentable”, vu l’enjeu : que les citoyens se rendent compte que tout ce qu’on leur assène comme vérités économiques, en particulier sur les vertus des marchés, financiers ou « réels », y compris le marché du travail, repose sur le sable mouvant d’une pseudo théorie truffée 1) de contradictions logiques insurmontables, et 2) d’hypothèses farfelues dépourvues d’accroche empirique dans le monde réel.

Comme le résume Steve Keen dans l’une des très nombreuses formules imagées qui contribuent au plaisir de lecture : « La prétendue science économique est un agrégat de mythes qui ferait passer l’ancienne conception géocentrique du système solaire de Ptolémée pour un modèle puissamment sophistiqué » (p. 20). (…) »http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2014/10/01/%C2%AB-l%E2%80%99imposture-economique-%C2%BB-puissante-critique-de-la-theorie-economique-dominante-1/


« C’est très difficile à croire, mais c’est pourtant vrai (chapitre VIII du livre de Keen) : une ligne de défense de très « grands » économistes néoclassiques conscients des incohérences de leur corpus a été la suivante : l’irréalisme éventuel de certaines des hypothèses de la théorie n’a aucune importance ! Seul importe l’accord entre les prédictions de la théorie et la réalité.

Le premier à avoir avancé cet argument n’est autre que Milton Friedman, qui est même allé plus loin en soutenant que des hypothèses irréalistes sont… la marque d’une bonne théorie ! Ce que Samuelson a nommé « The F-twist », la « combine F ». En épistémologie, on parle d’instrumentalisme.

En s’appuyant sur d’autres grands auteurs, dont Musgrave, Keen réfute cette défense sur la base de considérations fines sur les différents types d’hypothèses requises dans une théorie. Il montre que les hypothèses comptent vraiment en économie. Il tente également de comprendre comment une ligne de défense aussi ahurissante a pu se propager sous les auspices de grandes « autorités », et plus généralement il avance une interprétation de « l’incroyable inertie de l’économie » (p. 206) au regard des sciences « dures » telles que les sciences physiques ou l’astronomie. (…) »


« Les économistes néoclassiques ne vivent pas dans le monde réel, mais dans un univers parallèle, basé sur des hypothèses hasardeuses et non démontrables, qui empêchent une vraie réflexion sur l’état de nos sociétés. Telles sont les conclusions ravageuses de L’Imposture économique, un livre iconoclaste de l’économiste australien Steve Keen, qui retourne contre la pensée dominante les armes de l’analyse économique la plus traditionnelle.

Le programme est énoncé sans fard et sans crainte des superlatifs dès les premières pages du livre. Il s’agit de «provoquer une révolution scientifique, attendue de longue date en économie». Pas moins. L’auteur de cette profession de foi s’appelle Steve Keen. (…) Son livre, L’Imposture économique, qui paraît en France le 9 octobre aux éditions de l’Atelier, est paru dès 2001 pour sa première édition dans le monde anglo-saxon, sous le titre Debunking economics, «Démystifier l’économie». (…) »

http://www.regards.fr/IMG/pdf/l-9.pdf

 



novembre 2014



C’est la faute au ruisseau !


à Givry,

Le Journal de Saône et Loire titre « Le ruisseau qui fait peur » et, justement, n’a pas peur de poursuivre :

« Un coupable : le Farlan« .

Les neurones complètement à l’envers !

Ce qui fait peur, vraiment peur, ce sont les travaux totalement irresponsables qui ont été réalisés dans la zone inondable, le lit majeur du ruisseau.


Faute d’avoir été prévenue, ne sachant interpréter ce qu’elle vit, une nouvelle riveraine déclare : « Si un permis de construire a été accordé là, alors on doit avoir le droit d’y vivre en sécurité« . Sauf qu’aucun permis de construire n’aurait dû être accordé à cet endroit. Le JSL indique que cette personne habite Rue des Mouillères… Le nom du lieu est limpide. Il indique un terrain mouillé, ancienne tourbière comblée (ou étang), mais où l’eau est bien entendu toujours présente. Bref, l’une de ces précieuses zones humides riches en biodiversité et si utiles à la régulation de l’eau.  


une mouillère : 


Comment a-t-on pu couler le béton et le bitume à cet endroit ? Depuis combien de temps fait-on n’importe quoi à Givry ?


Apparemment, les désordres ne datent pas d’hier :

« Le principal problème est que son cours a été modifié au fur et à mesure des constructions » dit la maire actuelle. Et, parmi ces « modifications » : plusieurs enterrements dans des buses évidemment trop petites.

On en reste baba et cela fait penser à… St Gengoux les Flots.


La crue éclair de La Londe les Maures (4 morts le 29 novembre), a pleinement révélé l’urbanisme irresponsable de la commune.  Le mur du çon a été explosé lors de l’ouverture du journal de 13H sur France Inter, le 29 novembre :

« (…) les habitants des lotissements construits le long des rives de La Maravenne n’en peuvent plus. (…) Ces habitants veulent des explications. (…) Depuis des années, les élus, le maire de La Londe les Maures en tête, proposent de faire des travaux, de creuser le lit de cette rivière, de bétonner les contreforts des rives
afin que l’eau s’écoule en restant confinée ; seulement il y a des procédures, des délais, des recours administratifs à purger, bref c’est très long, trop long
(…) »http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=1012573

Rebelotte à 19H ce même 29 novembre, toujours sur France Inter, où la parole est donnée à l’adjoint « à l’urbanisme, aux travaux et à l’environnement » de La Londe les Maures, pour un exposé d’une haute technicité :

« La loi sur l’eau interdit de mettre des pelles dans le lit majeur !! Et donc, aujourd’hui, il faut que nous ayons l’autorisation de mettre des pelles mécaniques et des bulldozers, ainsi que des camions, dans le lit majeur, que nous approfondissions le lit majeur; et, à ce moment-là, on aura un meilleur écoulement des eaux »
http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=1012667

Un diagnostic éclairé confirmé par le maire de La Londe les Maures : « Les élus locaux connaissent parfaitement leurs rivières. Si on baisse le niveau de la rivière de deux mètres, si on talute les berges et si on fait des enrochements dans les points sensibles, il n’y a pas de raison que la rivière sorte de son lit« . « Hier, on a encore arrêté nos engins parce que la police de l’eau voulait préserver les anguilles. Le débat du jour, il est simple : veut-on préserver les anguilles ou des vies humaines ? » (AFP).


Cependant, un journaliste rapporte :

« le maire de La Londe, a concédé qu’il y avait des constructions en zone inondable« . En effet, il y en a eu beaucoup.  Comme cela a échappé au journaliste de France Inter : des lotissements entiers !


La FNSEA n’a pas manqué de renchérir : « Dans le Var, depuis quatre ans, une demande a été faite pour utiliser des pelles mécaniques pour entretenir les cours d’eau. Mais il n’y a toujours pas d’autorisation, car il faut des études d’impact qui durent des années, pour protéger par exemple des espèces comme les grenouilles » (sic). C’est du Jérôme Despey, secrétaire général adjoint. Et d’expliquer que, en l’absence d’entretien, arbres et végétaux poussent dans le lit des rivières et différentes espèces d’animaux peuvent fragiliser les digues et les canalisations. 


Eh oui, ce serait tellement mieux si tout était bétonné, « propre« , sans vie. Comme ça :


En clair, tous préconisent d’ajouter plus de destructions aux destructions déjà commises et qui sont cause de la plupart des désordres. Une course en avant pour effacer l’histoire des dégradations – et fuir les responsabilités – en poursuivant les saccages jusqu’à l’anéantissement des cours d’eau et de la vie qui les accompagne.

Allez ! Encore une…

Situé en zone humide, le futur lotissement Le Bel-Air à la Rivière-Saint-Sauveur, se trouve inondé. La résidence Les Canotiers, habitée, a également été touchée par les inondations, bien que les vide-sanitaires aient quelque peu ralenti la montée des eaux. Rue des Tanneries dans le bourg, une maison située tout près de l’Orange a été inondée également.

http://www.lepaysdauge.fr/files/2013/12/inondations-27-12.jpg


La connaissance des lieux a été perdue (et intentionnellement cachée). Au point que, même, la toponymie ne dit plus rien aux nouvelles générations.








l’Europe enquête sur l’infraction à la législation sur l’eau commise par la France

Dans l’affaire de Sivens – mais aussi dans beaucoup d’autres cas – la France n’a respectée ni la législation européenne sur l’eau (DCE 2000) ni sa propre législation (LEMA 2006, etc.). 

La Commission a décidé d’ouvrir une procédure car « sur les bases d’informations dont elle dispose, les autorités françaises ont lancé le projet nonobstant la détérioration de l’état écologique de la masse d’eau qu’il est susceptible d’entraîner« . 



Barrage de Sivens : pourquoi Bruxelles ouvre une procédure d’infraction

Bruxelles va donc adresser « une lettre de mise en demeure » à Paris pour « violation présumée de la directive sur l’eau dans la réalisation du projet ». Les autorités françaises auront deux mois pour répondre. 






Bouleversement climatique : 

l’exceptionnel devient la règle


32 personnes sont mortes dans des intempéries « exceptionnelles » qui ont frappé ces derniers jours le sud du Maroc 

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2014/11/24/le-maroc-frappe-par-des-intemperies-meurtrieres_4528056_3212.html



Maroc : inondations meurtrières dans le sud 

Ces régions ont été victimes de pluies diluviennes qui ont commencé jeudi 20 novembre et qui se poursuivent à faible quantité ce lundi 24 novembre, causant la crue de plusieurs oueds au pied des montagnes du Haut et de l’Anti-Atlas.





Le littoral aquitain mangé par les tempêtes exceptionnelles de l’hiver 2013-2014 « Il y a eu une succession de fortes tempêtes sur une courte période (…) Le cumul d’énergie généré par les vagues a été deux fois supérieur à la plupart des hivers des 50 dernières années », explique Cyril Mallet, du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), l’un des auteurs d’un nouveau rapport de l’Observatoire de la côte aquitaine sur ces phénomènes.

 


Les tempêtes ont fait reculer la côte aquitaine jusqu’à 40 mètres


La nature n’est pas près de réparer les conséquences de l’épisode exceptionnel des huit fortes tempêtes qui ont frappé en un temps record le littoral d’Aquitaine pendant l’hiver 2013-2014. Non seulement la côte a globalement reculé de plus de 10 mètres et les plages se sont affaissées, s’érodant de 2 à 4 mètres, mais l’été suivant, les vagues n’ont pas rapporté de sable comme à l’ordinaire. Résultat: la façade atlantique va devoir affronter les prochaines intempéries sans la protection de nombreuses dunes gommées par les « coups de cuiller » des vagues comme disent les experts.


 






dans le JSL (journal de Saône et Loire) du 20 novembre :


Didier Gérolt, maire de Romenay, dénonce avec raison l’atlas des zones inondables. A Saint Gengoux le National, pourtant frappé par 2 inondations récentes suffisamment graves pour être classées catastrophes naturelles (1982 et 1983), et dont les quartiers situés en fond de vallée prennent des bains de pieds répétés, la zone inondable officiellement repérée* ne représente qu’une petite fraction de la surface régulièrement submergée (voir la photo en haut de page). Un confettis par rapport aux 150 hectares inondés en 1875 (soit presque 1/6ème du territoire de la commune : 936 ha), et sans doute en 1982 et 1983, voire en 1968. Il est curieux qu’après les 2 catastrophes naturelles reconnues la zone inondable n’ait pas été classée comme telle… Comme c’est bizarre !

* les abords immédiats de la Grosne tout au bout du territoire de la commune


…destructions des haies, des ripisylves, recalibrages, drainages, destructions en tous genres, en effet !









Le sel de la Terre

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=220717.html


Le film réunit les intelligences sensibles de Sebastião Salgado et de Wim Wenders.


C’est, de toute évidence, trop intelligent et sensible pour beaucoup de critiques français confits dans l’aigreur et le dénigrement – surtout quand ose se montrer à nouveau la culture alternative à l’idéologie anti-nature du système impérialiste.


Sebastião Salgado a parcouru longuement les enfers de cette époque de haine et de destructions fanatiques, avant de partir à la découverte amoureuse de la biosphère qui l’a aidé à retrouver la confiance et l’espoir.


Salgado doit grandement sa carrière à sa compagne, Lelia Wanick, qui a, la première, acheté un appareil photographique et l’a toujours soutenu et appuyé. Sebastião et Leila sont indissociables. C’est encore elle qui a eu l’idée de tenter la restauration de la Mata Atlântica, la forêt orientale brésilienne dévastée par des dizaines d’années d’exploitation à blanc. Pour mesurer la folie industrielle des trois dernières générations et l’ampleur du désastre, souvenons-nous que cet écosystème était considéré comme l’un des plus diversifiés de la biosphère.


Dans le Minas Gerais désertifié, les 700 hectares de la fazenda des parents de Sebastião n’étaient plus que désolation. Lelia y a vu une invitation à ressusciter les paysages verdoyants de l’enfance. La ferme familiale est devenue l’Instituto Terra où, maintenant, la vie renaît. C’est maintenant l’une des démonstrations alternatives qui montrent le chemin pour sortir du crépuscule créé par quelques dizaines d’années de politiques stupides. Une restauration spectaculaire qui rappelle celle menée par des paysans du Rajasthan depuis près de 30 ans :  

Restauration des écosystèmes, restauration des sociétés http://www.planetaryecology.com/index.php?option=com_content&view=article&id=90:8-restauration-des-ecosystemes-restauration-des-societes&catid=9&Itemid=470


Des sixties de la révolte au nouvel espoir écologiste, l’aventure est aussi émouvante que singulière. Merci à Wim Wenders de nous avoir entraînés à la suite des Salgado.


ACG


sur l’Instituto Terra :

http://www.institutoterra.org/eng/conteudosLinks.php?id=22&tl=V2hvIGFyZSB3ZT8=&sb=Mjk=#.VG7zXY80nhc


Reforestation : l’expérience d’Instituto Terra au Brésil

http://positiveeconomy.co/fr/video/sebastiao-salgado-lh-forum-2012/

Instituto Terra – Institutional Video

https://www.youtube.com/watch?v=p0Aw3JEtQoU




la fazenda de Bulcão avant 2001

 depuis 2011

 







Depuis le Clunisois, un regard sur Sivens

Références : l’étude d’impact du « Projet de la création de la retenue d’eau de Sivens, commune de l’Isle-sur-Tarn » (Préfet de la Région Midi-Pyrénées – juillet 2012)
et l' »Expertise du projet de barrage de Sivens » (Conseil Général de l’Environnement – octobre 2014)


Dès le préambule de l’étude d’impact (p. 2), l’évocation de l’autorité environnementale nous rappelle qu’à Saint Gengoux le National (1) le collectif de sauvegarde de l’eau et de l’environnement vient tout juste d’apprendre l’existence de cette entité régionale en découvrant qu’elle s’était penchée amoureusement sur un petit ruisseau à 5 kilomètres de la tête de bassin versant oubliée de tous. 

1ère constatation :
Au moins, pour Sivens, il y a eu étude d’impact, enfin une étude allant jusqu’à identifier les différentes espèces et reconnaître « la présence d’espèces protégées et d’habitats protégés« . Il a même été envisagé une compensation avec un coefficient autour de 2 et la restauration de certains tronçons aval. Il y a eu consultation de la fameuse Autorité Environnementale. Etc.


A Saint Gengoux le National, pas l’ombre d’une étude. Que des mensonges et des dissimulations. L’histoire de la cité médiévale et ses plans ? Effacés. L’histoire des crues ? Effacée. La mémoire des vivants ? Anéantie. L’existence historique du ruisseau ? Niée. La nappe phréatique ? N’existe pas. La Loi sur l’Eau et le Code de l’Environnement ? Le préfet a déclaré qu’ils n’étaient pas compétents en l’affaire. 

Deux méthodes que tout semble opposer, un même résultat : l’anéantissement. Nous sommes bien dans en France où, depuis pas mal d’années déjà, on se demande de plus en plus ce qui peut bien servir à quelque chose.

2ème constatation qui prend forme très vite :
Cette histoire de compensation relève vraiment d’une culture impérialiste qui a supprimé toute l’ouverture sensible indispensable à la compréhension du vivant.

Ici, on détruit des habitats originaux et une quantité indéterminée de vies, donc tout un ensemble si complexe que l’on ne peut le comprendre tout à fait, et sûrement pas le déplacer ou le reproduire. Cependant, les technos prétendent reconstituer l’essentiel là… Aussi simple que les vases communicants. Vision de pure réduction mécaniste ! Ecologie quantitative de papier.

3ème observation : nous n’avons vu nulle part si l’ouvrage (« réservoir de stockage d’eau« ) est seulement conçu pour l’irrigation classique ou s’il a été pensé aussi pour réalimenter la nappe phréatique, donc si son fond devait être étanche ou non. Même pas vu dans l’expertise d’octobre. C’est, pourtant, une caractéristique extrêmement importante.


Nous avons, en effet, eu la surprise de découvrir que des « retenues collinaires » sont réalisées avec un fond étanche… mais peut-être ne s’agit-il que de celles destinées aux stations de sports d’hiver ou à la lutte contre l’incendie ?
http://photostp.free.fr/phpbb/viewtopic.php?f=56&t=12995&start=60


Car le grand intérêt des « retenues collinaires » et autres johads (2), c’est de retenir l’eau pour alimenter les nappes phréatiques par infiltration, afin que cette régulation de l’eau bénéficie à tout l’environnement, pas de permettre de faire de l’irrigation avec pertes par évaporation, et salinisation (et, sans doute, privatisation de l’eau).  

Mais, pour Sivens, la contre-expertise précise le décapage soigné du fond et que 43 000 m3 de matériaux « devront » (!) être importés.


C’est ce que nous redoutions ! La dimension du projet et, surtout, sa substitution à une zone humide (!) le trahissaient. L’étanchéification du fond achève le tableau. Ces retenues n’ont aucun rapport avec la restauration écologique qui est l’objectif des johads indiens et autres techniques de réalimentation des nappes phréatiques et de régulation des étiages (par infiltration et non par lâchages !). C’est affligeant.


Là, clairement, l’objectif est le détournement du bien commun. L’eau de pluie qui doit profiter à toutes les vies, à « l’économie de la nature« , est détournée et privatisée par une forme d’économie si coupée des autres, de la biosphère, et si réductionniste qu’elle vit au détriment du bien commun (de l’écosystème).

Que deviendrait la nappe phréatique avec ce projet ? La zone humide qui contribuait à l’alimentation de celle-ci une fois supprimée, l’eau détournée (loin ?) et largement évaporée… le niveau de la nappe ne risquerait-il pas de baisser, rendant (pour les mécanistes) plus nécessaire encore les retenues étanches et l’irrigation ? Etc. 

Cela a-t-il été étudié (pas vu) ? La « compensation » prévoit-elle l’alimentation de la nappe (pas vu) ? 


Nous n’avons même pas vu évoquer la nappe phréatique, seulement « l’aquifère » pour dire que l’existence des zones humides résulte de la présence d’un aquifère temporaire (?), etc. (page 8). Cet « aquifère » n’aurait-il pas de rapport avec la nappe phréatique qui dépend beaucoup des zones humides ?

Il semble que l’alimentation de la nappe phréatique par les zones humides n’a pas été bien envisagée.


Même la contre-expertise semble oublier la nappe phréatique, n’établissant de rapport qu’entre l’agriculture et l’irrigation. De même, le « soutien d’étiage » semble ne dépendre que des lâchages superficiels. Rien sur l’infiltration-percolation.


L’ensemble de l’approche apparaît de plus en plus superficielle, ne se préoccupant que des eaux de surface, un peu comme si une étude botanique oubliait les racines…

Aurions-nous raté quelque chose ?

le Collectif de sauvegarde de l’eau et de l’environnement de Saint Gengoux le National



(1) L’eau perdue de Saint Gengoux le Royal – l’engrenage exemplaire de la dégradation du bien commun 


Le Ruisseau de Nolange – première partie 

http://renaissancerurale71.wordpress.com/2014/10/18/leau-perdue-de-saint-gengoux-le-royal-lengrenage-exemplaire-de-la-degradation-du-bien-commun/ 


L’eau perdue de Saint Gengoux le Royal – seconde partie

http://renaissancerurale71.wordpress.com/2014/10/18/leau-perdue-de-saint-gengoux-le-royal-seconde-partie/



(2) Restauration des écosystèmes, restauration des sociétés

Sur ce site : voir le sommaire 



voir encore : 

Rainwater Harvesting 

Rainwater harvesting is a technique of collection and storage of rainwater into natural reservoirs or tanks, or the infiltration of surface water into subsurface aquifers (before it is lost as surface runoff). 

http://akvopedia.org/wiki/Rainwater_Harvesting



avant et après johads

 







Grothendieck (Alexandre)

28 mars 1928 – 13 novembre 2014


 


Celui qui vient de nous quitter est un maître des interrelations dans l’univers des mathématiques et de la géométrie. Mais pas seulement…

Toujours surfant sur les interrelations et leurs dynamiques, sa perception des constructions holistiques l’avait naturellement amené à être l’un des écologistes de la nouvelle gauchele mouvement des années soixante et soixante-dix qui portait la culture du vivant (alternative à la culture dominante « anti-nature« ). Le groupe qu’il avait lancé et animait s’appelait Survivre et Vivre. Grothendieck a très mal survécu au sabordage du mouvement écologiste par toutes les obédiences réactionnaires, des néo-capitalistes aux gauchistes (tous également totalitaires).

Comme les alternatifs de l’époque et leur continuateurs, Grothendieck a été profondément incompris par la plupart de ses collègues, et bien au-delà – comme Henri Laborit, bien sûr un de la nouvelle gauche, autre découvreur des interrelations et des dynamiques holistiques. Car, pour la plupart, la force d’attraction du système impérialiste (la culture et la carrière), que, logiquement, Grothendieck abhorrait, a été irrésistible.


Très intéressante évolution parallèle entre la recherche
fondamentale et le mouvement social d’il y a 40 à 50 ans : à l’ouverture, au foisonnement et à l’enthousiasme ont succédé une extinction et un racornissement généralisés des idées et des comportements. Un effondrement parallèle au triomphe de l’ultra-capitalisme et de sa culture mécaniste impérialiste. Les alternatifs d’alors ont eu tout le temps voulu pour constater combien la compréhension des interrelations, donc de l’écologie du vivant a régressé depuis l’élimination de la nouvelle gauche alternative ! Par exemple, voulant lui rendre hommage, un journaliste n’a pu s’empêcher de juger que Grothendieck s’était engagé « dans des causes très particulières« .

Son amertume a été à la mesure de son engagement et de la défaite de la vie.




Quelques articles à l’occasion de sa disparition : 



Un voyage à la poursuite des choses évidentes 


Très bon article, mais on y trouve ça : « Trop gauchiste pour le Collège de France« . « Gauchiste« , Grothendieck ! Erreur majeure de classification qui ne peut être due à l’appellation « nouvelle gauche » couramment appliquée au mouvement alternatif de l’époque. Ce serait une insulte si elle n’était due à l’oeuvre de désinformation systématique qui s’efforce d’effacer toute trace de la culture arcadienne* du mouvement écologiste – la culture directement inspirée par le vivant, comme aurait pu dire Darwin ; et de réduire le mouvement lui-même à une simple contestation assimilable par le système dominant. Notons que cet effort constant de désinformation est partagé entre ultra-libéraux et ex-gauchistes (toujours la même alliance depuis plus de 40 ans). Leur ciment ? La même culture impérialiste « anti-nature« , donc leur aversion viscérale pour la mutation que nous proposions.

* Donald Worster 1977 :  « Nature’s Economy: A History of Ecological Ideas » 


Alexandre Grothendieck : ce qu’il écrivait dans « Récoltes et Semailles »
http://www.sciencesetavenir.fr/fondamental/20141114.OBS5055/alexandre-grothendieck-ce-qu-il-ecrivait-dans-recoltes-et-semailles.html

Le trésor oublié du génie des maths 

par Philippe Douroux, Libération du 1er juillet 2012.
http://www.liberation.fr/sciences/2012/07/01/le-tresor-oublie-du-genie-des-maths_830399
 




à propos du modèle dont la FNSEA est si fière

L’Europe a perdu plus de 400 millions d’oiseaux d’espèces communes en 30 ans

http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/ele.12387/abstract 


souvenir…

Printemps silencieux

Rachel Louise Carson, Plon 1963, préfacé par Roger Heim. Une dénonciation fondatrice du mouvement écologiste. 

 






Enferrement

Scandalisés par l’émotion soulevée par leur violence, les brutes en remettent une couche

Les organisateurs se défendent

(…) Pointé du doigt, le président du syndicat FNSEA 44, principal organisateur de la manifestation, se dit «outré» par les réactions (…) « C’est scandaleux que tout le monde se focalise sur cette histoire alors que cette manifestation à risques a été gérée de main de maître, sans la moindre casse (…) La FNSEA avait choisi de mettre ces rongeurs en avant «car ils symbolisent le fait qu’à trop protéger la biodiversité, on protège aussi des nuisibles » (…)

à trop protéger la biodiversité !!!

Comme chacun peut le constater dans les campagnes sous la coupe des industriels 


Encore une illustration du colossal coût du ratage de la révolution culturelle écologiste, de la représentation de la complexité holistique de la biosphère et de la démonstration de l’absurdité de la culturelle impérialiste !

… »Révolution culturelle » sans aucune référence à la sinistre histoire maoïste, évidemment. D’autant que, nous l’oublions pas, dans ledit ratage, les maoïstes d’ici (!) ont joué un rôle de 1er rang.

à ce propos, voir, ci-dessus, l’évocation de la vie de Grothendiek et de sa participation à cette histoire




déculturation et perte de tous les repères…

Nouvelle remarquable démonstration de nuisibilité par des exploitants « agricoles » du système


dégradations à Valence

70 000 euros de dégâts à Valence, colère du maire 

Encore pire à Nantes : 

des agriculteurs filmés maltraitant des ragondins 


C’est curieux, pour répondre à cette violence et à ces destructions, pas de tir de grenades offensives, même pas l’ombre d’un gendarme !

Mais plusieurs morts



Projet de SRCE

la participation du collectif de sauvegarde de la tête de bassin versant de Saint Gengoux

 

La consultation publique en rapport avec l’établissement d’un Schéma Régional de Cohérence Ecologique
http://www.region-bourgogne.fr/Le-Schema-regional-de-coherence-ecologique-SRCE,5,8523
http://www.strategie-biodiversite-bourgogne.fr/

est terminée.

* Nous avons rencontré le commissaire enquêteur à la mairie de Chalon sur Saône le lundi 13 octobre et lui avons remis un dossier de 70 pages réalisé à partir de « l’Eau perdue de Saint Gengoux le Royal…« 
L’eau perdue de Saint Gengoux le Royal – première partie : le Ruisseau de Nolange

http://renaissancerurale71.wordpress.com/2014/10/18/leau-perdue-de-saint-gengoux-le-royal-lengrenage-exemplaire-de-la-degradation-du-bien-commun/

L’eau perdue de Saint Gengoux le Royal – seconde partie
http://renaissancerurale71.wordpress.com/2014/10/18/leau-perdue-de-saint-gengoux-le-royal-seconde-partie/

* Et nous avons adressé une lettre à la commission d’enquête pour détailler les oublis étonnants constatés dans le Projet de SRCE (ci-dessous).


Lettre accompagnée de la carte de la tête de bassin versant
complétée avec les cours d’eau et des obstacles à l’écoulement des crues et à la continuité écologique oubliés

Collectif de sauvegarde de l’eau de Saint Gengoux le National

(Saône et Loire)

Suite à notre rencontre avec un commissaire-enquêteur, le 13 octobre à la mairie de Chalon sur Saône, et au dépôt du dossier :
« 
Saccage d’un cours d’eau – L’histoire du Nolange« 

le 23 octobre 2014

Commission d’enquête publique sur le projet de Schéma Régional de Cohérence Ecologique

Monsieur le Président de la Commission d’enquête,
Mesdames, Messieurs,

Nous travaillons depuis plusieurs années à la protection des sources, des cours d’eau et des corridors écologiques dans le secteur de Saint Gengoux le National, un haut lieu de l’histoire régionale.

Notre effort correspond en tous points aux objectifs du projet de SRCE puisque nous tentons d’éveiller l’attention sur les obstacles à la fonctionnalité des continuités écologiques de cette tête de bassin versant de la Rivière Grosne*. Des obstacles aussi importants que nombreux. A cet effet, nous avons, en particulier, développé une recherche sur la tête de bassin et son histoire. Elle se traduit par le mémoire L’eau perdue de Saint Gengoux le Royal (compris dans le dossier remis à la permanence de Chalon) (1).
*
Elle comprend une partie du territoire de la commune de Culles les Roches. Sur l’ensemble de la tête de bassin : plus de 11 sources (sans compter celles qui coulent sous la cité médiévale), 5 cours d’eau, des petites zones humides, des mares, des ripisylves, etc. (pour ce qui subsiste malgré les destructions)

C’est donc avec grand intérêt que nous avons appris – mais tout à fait par hasard – l’ouverture de l’enquête publique.

Nous avons, donc, à nouveau consulté les documents préparatoires au SRCE et avons encore fait ce constat étonnant :
Excepté le Ruisseau de l’Ermite qui traverse Saint Martin de Croix, la tête de bassin versant de Saint Gengoux le National, qui fut longtemps préservée et où coulait en abondance une eau abritant toutes les formes de vie aujourd’hui protégées, est comme ignorée par le projet actuel.

Ainsi, sur la carte de l’atlas du projet de SRCE, les ruisseaux sont plutôt bien dessinés, mais la source de Manon (7 siècles d’histoire, abondante et polluée par une décharge brute) est oubliée. Et surtout, sauf pour le Ruisseau de l’Ermite (pourquoi lui seul ?), les obstacles sont ignorés sur les ruisseaux du Vernet, de Nolange, de Manon, de Chirot… Pourtant, ces obstacles – plus exactement, des destructions – et d’autres dégradations sont spectaculaires et ont complètement ruiné ces cours d’eau et leur environnement où prospéraient hier écrevisses et poissons, sans compter les mollusques, les amphibiens, les mammifères, les insectes, les oiseaux, les plantes… Par exemple, le Ruisseau de Nolange qui a creusé la vallée principale et coulait dans les douves du rempart de la cité médiévale, puis dans un canal jusqu’en 1962, est maintenant enterré dans toute la traversée du village, invisible là même où la carte de l’atlas du SRCE le montre coulant librement ! Ce saccage ajoute la perte du sens de l’histoire et de l’urbanisme originaux du lieu à la rupture écologique.

Ci-joint une carte IGN de la tête de bassin versant complétée avec les principaux obstacles. Les longues suites de points bleus indiquent les parties enterrées de quatre ruisseaux (Vernet, Nolange, Manon, Ermite).

Pour préciser combien tous ces oublis sont étonnants, il est bon d’intégrer quelques données remarquables : la cité médiévale de Saint Gengoux le National est un site classé pour son intérêt historique, urbanistique et architectural. La cité et ses paysages font également partie du Pays d’Art et d’Histoire entre Cluny et Tournus (http://www.pahclunytournus.fr/documents/portal651/pah-diagnostic-indentification-du-vivant.pdf).

Le territoire de la commune comprend deux « réservoirs de biodiversité » qui correspondent en grande partie aux lits de ses cours d’eau oubliés par le projet de SRCE, le reste étant classé « continuum écologique » (d’après la sous-trame Prairie et bocages). Il est inclus dans la ZNIEFF « Côte Chalonnaise de Chagny à Cluny ». Il comprend et jouxte deux sites Natura 2000 (Mont Saint Roch et Mont Péjus).

Nous espérons, donc, que le projet sera complété en intégrant les sources, les ruisseaux, les ripisylves, les zones humides, etc., et en relevant les obstacles à la continuité et autres destructions qui constituent ensemble une importante rupture entre les différents espaces protégés du nord au sud de la région, et produisent une eau morte et polluée nuisible à toutes celles de l’aval.

Nous sommes à votre disposition pour toute demande de renseignements complémentaires.

Avec nos meilleures salutations

pour le Collectif
JB

 


le collectif :Lucien A, Dominique D, Annick B, Jacqueline B, Aleth, C, Anne D, Nicolas D, Alain-Claude G, Alain L, Régine S, Francine V, Christophe R,
avec « Agir entre Saône et Grosne« ,
avec la CAPEN 71,
et des amis d’un peu plus loin, mais proches par les continuités écologiques et l’eau :
Eric Feraille pour la « Fédération des associations de protection de l’environnement en Rhône-Alpes » (FRAPNA),
Jean Untermaier pour « Bourgogne Environnement Nature »
Martin Arnould pour Rivières Vivantes (WWF)

(1) sur renaissancerurale71 : 

L’eau perdue de Saint Gengoux le Royal – première partie : le Ruisseau de Nolange

L’eau perdue de Saint Gengoux le Royal – seconde partie 







octobre 2014


Les temps sont toujours durs pour les lanceurs d’alerte !


La procureure adjointe de la République d’Amiens, Françoise Dale, a requis mardi de deux à quatre mois de prison avec sursis à l’encontre de quatre militants poursuivis pour des dégradations sur le site de la ferme des 1.000 vaches. Elle a également appelé à sanctionner les faits de vol et de recel et requis une amende de 1.000 euros avec sursis contre trois prévenus (…)


Quelle surprise !, pour le système dominant, les adversaires du vivant, les tortionnaires, les dégradeurs ont toujours raison…

Le Dossier de la ferme-usine des Mille Vaches 

NOs VIllages Se Soucient de leur ENvironnement 


et quelle différence de traitement avec la mansuétude à l’égard des destructeurs du bien commun… 

Exemple : le saccage de la Maison du Parc Naturel du Morvan il y a 1 an : 

« Mise à sac de la Maison du Parc du Morvan« , le sujet est en bas de ce déroulant.

Attaque violente contre la maison du Parc Naturel Régional du Morvan 

La Confédération Paysanne 58 et le saccage de la Maison du Parc du Morvan 


Au lendemain du saccage des agriculteurs : l’heure des comptes 

http://www.lejsl.com/saone-et-loire/2013/09/20/au-lendemain-du-saccage-des-agriculteurs-l-heure-des-comptes

Autre exemple : le saccage complet du Centre des Impôts de Morlaix et des locaux de la Mutuelle Sociale Agricole le 20 septembre dernier

 






« zéro dialogue, mépris maxi« 

C’est la première violence.

Celle qui provoque les autres.

C’est ce qui plombe la démocratie en France et les évolutions indispensables.

C’est ce qui a conduit à la mort de Rémi Fraisse


Mais… elle n’est pas le seul fait des institutionnels professionnels ou délégués oublieux de leur charge, de longue ou de fraîche date. En France, à tous niveaux, la violence de l’incommunication et de la grossièreté, souvent du mépris pour l’autre, gangrène depuis longtemps jusqu’au coeur un « mouvement » associatif perclus de délires dominateurs et de hiérarchies stérilisantes.







Testet / Sivens : débilité sur débilité


Le rapport critique tout d’abord une évaluation « contestable » des besoins « réels » d’irrigation, évoquant « une surestimation du volume de substitution destiné à l’irrigation d’au moins 35 % ». Un surdimensionnement qui s’explique par une estimation des besoins établie « sur des données anciennes et forfaitaires ».

Le choix d’un barrage en travers de la vallée a été privilégié sans réelle analyse des solutions alternatives possibles », une situation d’autant « plus regrettable que le coût d’investissement rapporté au volume stocké est élevé », note le rapport. Il qualifie en outre l’étude d’impact de « qualité très moyenne » et juge le financement du projet « fragile ».
http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/20141027tribfe9a34c3b/barrage-de-sivens-les-5-critiques-du-rapport-d-experts.html

Après le rapport et le décès de Rémi Fraisse :

l’ETAT DECIDE LA SUSPENSION DES TRAVAUX

http://www.reporterre.net/spip.php?article6241



Nous le savions, c’est encore un parfait exemple de ces décisions prises à la légère, sans soucis du contexte, au mépris de la démocratie et du vivant, sous la pression de lobbies irresponsables, et aggravées par l’entêtement de ceux qui ne sont pas capables d’entendre raison. Comme entre Grosne et Guye, au Rousset et à Saint Gengoux le National, en particulier.

Un barrage détruisant une forêt et une zone humide pour irriguer des cultures de plantes hybrides aussi assoiffées que fragiles, plutôt que de veiller à la bonne alimentation des nappes phréatiques… Un modèle d’absurdité qui s’est répandu en France !


Irriguer… en arrosant les sols (avec une très forte évaporation) au risque de les saliniser ? 

à l’inverse :

(…) Durant des siècles, les populations avaient entretenu différents dispositifs de conservation de l’eau de pluie, en particulier de petites retenues d’eau en terre (les johads). Particulièrement sous ces climats aux précipitations rares, ces ouvrages captent l’eau qui ruisselle sur les sols trop secs pour faciliter son infiltration dans le sol, réapprovisionnant ainsi les nappes phréatiques. C’est l’une des grandes différences avec les techniques industrielles d’irrigation superficielle, laquelle entraîne une forte évaporation au détriment de l’alimentation des nappes phréatiques. En outre, utilisant des eaux déjà chargées en sels minéraux, celles-ci provoquent trop souvent la salinisation des sols. (…)
http://www.planetaryecology.com/index.php?option=com_content&view=article&id=90:8-restauration-des-ecosystemes-restauration-des-societes&catid=9&Itemid=470

Lettre ouverte à Stéphane le Foll, Ministre de l’Agriculture, en réponse à ses propos sur France Inter (Tribune Mediapart)
(…) Benoît Biteau, Administrateur et membre du bureau de l’Agence de l’Eau Adour Garonne m’assure pourtant le contraire. Les crédits de l’Agence de l’Eau (50%) et de l’Union Européenne (30%) accordés sur ce projet ne le sont que parce qu’il s’agit d’un projet de stockage à vocation agricole. Or la vocation agricole locale, c’est bien la production de maïs. Cet élément est d’ailleurs confirmé par l’enquête publique qui met en avant le besoin de barrage au motif de l’économie que représente localement la maïsiculture. (…)


une petite dernière :

Laurent Vivier, secrétaire général de la FDSEA du Tarn révèle des choses inquiétantes en évoquant le projet de Sivens :

« (…) Un barrage tout ce qu’il y a de plus courant. Rien d’exceptionnel. Y a des agriculteurs qui font des barrages de taille quasi comparables à celui-ci« 

France Inter, mercredi 29 octobre, journal de 8H.
des barrages ? Des barrages en travers des cours d’eau à l’heure où le moindre seuil d’ancien moulin est l’objet de toutes les attentions des EPTB, de l’ONEMA, et autres administrations de l’eau et de l’environnement ?

Dans la France de la « culture anti-nature » :

zéro dialogue, mépris maxi et destructions à tout-va

TGV : 


la Cour des comptes critique un « réseau coûteux et peu cohérent »


En finir avec le « tout-TGV »? Un rapport estime que les projets ont été surestimés, les projections de fréquentations, mal évaluées. En outre, les opérateurs n’ont plus les moyens financiers de poursuivre le développement des lignes à grande vitesse.

(…) Le travail de la Cour des comptes « porte sur les décisions de construction de lignes à grande vitesse. Ca ne concerne pas la SNCF, ça concerne d’abord le gouvernement et les élus », avait souligné le président de la SNCF Guillaume Pepy sur SNCF La radio, faisant état d’un coût de construction de « 30 millions d’euros au kilomètre ».

(…) Inventé pour concurrencer l’aérien en reliant les grandes métropoles en moins de trois heures et à un prix abordable, le TGV est devenu, pour l’État et les élus, un outil pour dynamiser les zones moins denses. Les TGV desservent désormais 230 gares françaises, un record en Europe qui diminue d’autant la rentabilité du réseau.

Si les élus locaux sont pointés du doigt, l’Europe a aussi concouru à se lancer dans des lignes à la rentabilité discutée, comme le Lyon-Turin. (…) 

Tiens tiens, il en faut du temps !

Dispendieux le TGV ? Nous connaissons quelqu’un qui l’a dit et écrit, par exemple dans un tract du mouvement social de 1995 (« Déficits », TGV et spoliation, tract du 6 décembre 1995 repris dans Silence en février 96), puis dans un article : La fin de l’aberration TGV ? (Silence n°215 en mars 1997, Courant Alternatif, A Contra el TAV)

Un autre article : Le poids du profit 

Là où finissent les eaux mortes et polluées de Saint Gengoux le National :

La Méditerranée noyée par le plastique
« L’accumulation de débris plastiques dans la nature est l’un des changements récents le plus répandu et durable sur la surface de notre planète » (Barnes et al, Royal Society).
La « platisphère », ainsi les scientifiques appellent-ils désormais cette couche de fragments de plastique qui entoure la surface de la planète : « Il y a l’atmosphère, la biosphère, et désormais la platisphère », souligne Gaby Gorsky, le directeur scientifique de Tara Méditerranée, directeur de l’Observatoire océanologique de Villefranche-sur-Mer et l’un des coordonnateurs scientifiques des expéditions Tara Oceans et Tara Oceans Polar Circle.
– See more at: http://www.l-encre-de-mer.fr/2014-06-01-tara-mediterranee-mission-notre-mer-de-plastique/#sthash.zxBvJ53x.dpuf

Les bactéries à l’assaut des déchets plastiques

Un litre d’eau de mer contient en moyenne 100 000 bactéries (105) et entre 2 000 à 3 000 espèces différentes. En fait, les bactéries sont les organismes les plus abondants en mer, il y en a partout même si on ne les voit pas. Elles se font manger par les flagellés et les ciliés, ou bien elles sont lysées par les virus.


Les bactéries sont un peu les éboueurs de l’océan : elles assimilent la moitié du carbone organique qui provient des déchets de la chaîne alimentaire (du phytoplancton aux poissons), ce qui leur confère un rôle clé dans le bilan de carbone mondial, car elles sont les seules à pouvoir transformer ce type de déchets en mer.


On sait que les bactéries sont les seuls organismes capables de dégrader les plastiques dans le milieu marin, on sait aussi que certaines bactéries pathogènes peuvent se fixer sur les plastiques. Ces constats font donc émerger deux interrogations pour les scientifiques : les bactéries peuvent-elles représenter une source d’espoir pour la dégradation des plastiques en mer ? Les bactéries pathogènes qui colonisent les plastiques peuvent-elles représenter un danger sanitaire potentiel ? Ces questions seront abordées grâce aux échantillons récoltés à bord de Tara. (…)

http://taramediterranee.blog.lemonde.fr/



Ignorance des techniques d’auto-construction et dénigrement attristé

France Inter, mercredi 15 octobre 2014, 18H40, Partout ailleurs avec un Eric Valmir que l’on a connu en meilleure forme…


Voulant décrire rapidement la situation toujours précaire des paysans brésiliens longtemps spoliés par le système des latifundia, en introduction à la présentation du film documentaire de Marie-Pierre Brêtas (ci-dessous), Eric Valmir adopte le style misérabiliste :

« Et voilà une chose qu’on ne sait pas : des centaines de milliers de paysans, qui sont dans les provinces, dans les campagnes, et qui sont en train de fabriquer leurs propres maisons, mais avec quoi ? avec rien !, avec des bouts de bois qu’ils ont coupés et de la terre qu’ils arrosent pour en faire de la boue et c’est de la boue entre les bois qu’on va faire, et, donc, c’est hallucinant !« 

Mon dieu ! Vous vous rendez compte ? Ces pauvres gens sans parpaings de ciment et tôles ondulées, obligés de faire de l’auto-construction économique, écologique et bioclimatique… Quelle misère de les voir ainsi privés des bienfaits de l’industrie du bâtiment !

Visibles de la Belgique à la Provence, la majorité des constructions en bauge datent des XVIII et XIXe siècles. Mais on en compte quelques unes qui subsistent depuis le XVIe siècle. À l’instar du pisé, il s’agit d’une technique remontant au moins à l’époque gauloise.
D’un point de vue écologique et économique, ce mode constructif est peut-être le plus intéressant. Le mélange de terre et de fibres végétales – parfois additionné de crin, de tessons ou de bouts d’étoffes – s’applique tel quel à la fourche. (…)
http://www.futura-sciences.com/magazines/maison/infos/dossiers/d/maison-materiaux-construction-modernite-tradition-960/page/18/
et encore :
http://www.areso.asso.fr/spip.php?article494
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bauge

Des stages pour les journalistes de France Inter :
http://www.tiez-breiz.org/phot_sta.php

Hautes terres
Dans le Nordeste du Brésil, Vanilda et son mari Antonio, ainsi qu’une vingtaine d’autres familles de paysans obtiennent enfin une propriété après avoir passé quatre ans à lutter dans un campement avec le soutien du syndicat des sans-terres.

Tels les pionniers d’un Western ils entreprennent la lente construction d’une communauté agricole, armés de la force de leurs bras et de leurs espoirs, sur ce territoire hanté par la sécheresse. La gestion collective de la propriété et de ses ressources s’avère être une aventure plus exigeante encore que la conquête des terres.
http://www.film-documentaire.fr/Hautes_Terres.html,film,38287
http://www.artistikrezo.com/2014101217759/actualites/cinema/hautes-terres-documentaire-de-marie-pierre-bretas.html

Les Péruviens sont encore capables de se mobiliser 

pour leur eau


un dossier complet :

Grande distribution et désertification :

Clermont, ton commerce fout le camp




 


la rue Savaron


Que de boutiques fermées… certaines provisoirement, du moins l’espère-t-on, d’autres définitivement puisque des magasins sont remplacés par des appartements hermétiquement fermés sur la rue. Des rues sont sinistrées dans le « vieux » Clermont, rue Pascal, rue Savaron, la rue du Port vivote, la rue des Gras reste heureusement vivante…les boutiques se baladent pour tenter de se rapprocher des clients comme la Librairie de la rue Pascal installée désormais rue des Gras, ou Guy Degrenne qui a fui la rue Saint-Hérem où téléphonie, commerce de l’or ou mutuelle se succèdent désormais. Un peu partout un certaine rotation des magasins pour tenter d’approcher le plus possible les zones de passage des clients. On a vu aussi la valse des enseignes au Centre-Jaude, avant de nouvelles manœuvres sans doute pour le carré Jaude dont les futures enseignes sont encore « secret défense », selon les pratiques opaques habituelles de la municipalité…

 

Le commerce de proximité ne va guère mieux, tué par les supermarchés qui se sont multipliés dans les années 80-90 dans le plus grand désordre. Les superettes de proximité constituent une nouvelle offre, mais rares sont les quartiers bénéficiant de commerces suffisamment diversifiés pour que leurs habitants puissent vivre presque en « autarcie ». Le modèle du genre en centre-ville est la rue Ballainvilliers et ses abords : primeur, boucher, boulangers, pâtisseries, charcuterie, marchands de journaux…

 

On observera le cas du boulevard Trudaine d’où les commerces  de proximité ont disparu au profit des cafés, bars et restaurants, à tel point qu’il est appelé « boulevard de la soif ». Le dernier petit Casino a disparu laissant la place à un libre-service qui est un endroit- poubelle infâme  et sale, faisant honte à l’enseigne Casino comme à la ville.

 

Le commerce de proximité est un vrai sujet auquel la municipalité devrait s’intéresser enfin. C’est une question essentielle pour la convivialité d’un quartier, ce fameux « vivre ensemble » dont on parle tant, la réduction des trajets coûteux ou le maintien des personnes âgées à domicile. On pourrait ajouter aussi la réduction du gaspillage  et donc des économies pour les ménages, comme l’ont démontré des études récentes comparant les achats de proximité au jour le jour et le remplissage de caddies débordants et parfois inutiles.

http://www.annecourtille.net/article-clermont-ton-commerce-fout-le-camp-113634176.html




Pour les très nombreux qui n’ont pas eu l’information…


Le collectif de sauvegarde de l’eau, du patrimoine, de la campagne, etc. de Saint Gengoux le National vient de découvrir, évidemment tout à fait par hasard, qu’une  

enquête publique sur un projet de SRCE

Schéma Régional de Cohérence Ecologique 

se déroule en ce moment :  


29 septembre – 31 octobre 2014

(…)

Les documents en format papier sont mis à la disposition du public dans les mairies des 15 préfectures et sous-préfectures de Bourgogne, ainsi qu’à la DREAL de Bourgogne à Dijon, aux horaires d’ouverture de ces établissements6. Ils sont également accessibles en format numérique sur le site

Les observations du public sont recueillies sur les registres mis à disposition sur les lieux d’enquête,

par courrier postal envoyé au président de la commission d’enquête à la DREAL de Bourgogne,

ainsi que par voie électronique sur le site Internet http://www.strategie-biodiversite- bourgogne.fr/

Le premier examen fait apparaître des lacunes invraisemblables de l’étude préalable au projet actuel…

Il ne serait pas bête que tous ceux qui sont particulièrement concernés par la cohérence écologique se rapprochent pour y participer plus efficacement


 


Menace de Center Park au Rousset

La lettre d’A.C.E. ARCONCE d’octobre 2014

e-mail: ace.arconce@orange.fr

site: http://www.ace-arconce



Marizy et les eaux usées dans le projet de Center Parcs sur la commune du Rousset

L’accord passé entre Pierre et Vacances,le Conseil Général et le Conseil Régional de Saône et Loire indique que la réalisation du réseau d’assainissement et des infrastructures nécessaires seraient exclusivement à la charge de la collectivité sans participation financière de Pierre et Vacances SA.


Il a été indiqué par ailleurs que l’écoulement des effluents du Center Parc se déverserait dans un réseau à réaliser sur la commune de Marizy où le traitement y serait effectué par une station d’épuration à réaliser.


Comme pour l’eau potable, ces décisions ont été prises sans débat et délibération des instances en charge des services publics de l’eau et de l’assainissement.


La station d’épuration (lagune) de Marizy construite en 1991 a une capacité de 200 EH (équivalent habitants).

Le nombre d’abonnés bénéficiant du service est de 85 (ensemble du Bourg, du lotissement, La Croix des Fleurs et le Louet – base 2011).

Le financement des charges de fonctionnement (5 470,20€ en 2011) est assuré par une redevance de 0,80€ par mètre cube d’eau utilisé par les usagers raccordés au réseau.


En 2005 le conseil municipal a décidé d’instituer la PVR (participation pour voirie et réseaux) pour tout nouveau branchement au réseau d’assainissement collectif. Cette participation est de 1 000 €.


En 2007, la municipalité de Marizy a adopté un projet d’extension du réseau d’assainissement collectif du Bourg de Marizy jusqu’au lieu dit “le Pont” pour un coût total estimé de 165 452,25 €TTC à réaliser avec l’extension de la lagune. Depuis rien n’a été engagé.


Les rejets d’effluents d’un Center Parcs sur la commune de Marizy seraient de 101 600 à 114 400 mètres cubes par an (source Pierre et Vacances SA; réunion au Rousset).

Le coût d’une station d’épuration pour 2 000 équivalent habitant est de l’ordre de 2 millions d’euros.


Qui va payer la note ?


De discrètes tractations se tiennent sous les hospices de la Préfecture de Saône et Loire sans que les usagers et les administrés soient en rien informés. Il se dit que la communauté de communes pourrait prendre la compétence “eau” et “assainissement collectif”; pour mutualiser le coût de l’opération sur le plus grand nombre d’usagers du Service Public de l’eau et de l’assainissement ?


Les demandes d’explications que nous avons formulées début septembre auprès de monsieur le Maire de Marizy sont restées sans réponse :

– Quel est le projet global de réalisation des infrastructures d’assainissement par les différents maîtres d’ouvrage ?

– Quel est le plan de financement de la réalisation des infrastructures d’assainissement ?

– A quel endroit à Marizy la station d’épuration serait-elle située ?

– La municipalité de Marizy conserverait-t-elle sa compétence “assainissement collectif” ?

– Par qui et comment la station d’épuration serait-t-elle gérée ?

– Quel est le coût de fonctionnement estimé de la station d’épuration ?

– Sur quelle base la redevance assainissement serait-t-elle établie pour l’assainissement en provenance des réalisations du Center Parcs ?


Le 8 octobre ACE ARCONCE a demandé à Monsieur le Maire de Marizy d’organiser une réunion publique afin d’informer les usagers et les administrés sur la réalisation du réseau et des infrastructures nécessaires à l’acheminement et au traitement des effluents du Center parc.





septembre 2014



extension du domaine du bitume et du non-droit

Un irréductible paysan refuse de céder ses terres au grand stade de Lyon

(…)

Le 14 mai, la cour administrative d’appel a annulé les déclarations d’utilité publique autorisant les expropriations. Mais le Grand Lyon (communauté urbaine de Lyon) a commencé les travaux sur la parcelle de l’agriculteur au motif qu’un pourvoi en cassation devant le Conseil d’Etat était déposé et que la décision n’était donc pas définitive. (…)

ci-dessous, en septembre :

Un paysan harcelé pour faire place nette au projet de grand stade lyonnais







Quarante ans après

et pas plus avancés, bien au contraire !

40 ans d’abandon entre les mains des irresponsables et d’encouragement des escrocs, 40 ans de dégradation du mouvement des idées et de l’intelligence, 40 ans de déculturation et de perte des repères, 40 ans de désolidarisation croissante, 40 ans de mépris pour les lanceurs d’alerte, 40 années de pollutions et de destructions effrénées pour consommer, consommer, consommer, pour aller plus vite pour consommer plus…

affiche de la Semaine de la Terre, Paris printemps 1971




Rappel : franchissement du seuil de non-renouvellement de la biosphère aux alentours de 1980

Selon le WWF et la Société Zoologique de Londres, les vertébrés auraient perdu la moitié de leurs effectifs

Considérant que la sélection des populations est représentative de l’ensemble des vertébrés, cela signifie que, en moyenne, les effectifs de ces animaux ont diminué de moitié en quatre décennies. Ce chiffre n’est qu’une moyenne et le WWF donne des précisions pour différents groupes :

  • 39 % de moins pour les vertébrés terrestres,

  • 76 % de moins pour les espèces d’eau douce,

  • 39 % de moins pour les espèces marines.


(…) En comparaison internationale, le WWF indique que la Suisse gagne 3 positions et s’établit désormais à la 18e place, rejoignant le club des vingt plus gros consommateurs par habitant au monde. «Ce classement peu reluisant» est mené par le Koweït, dont le style de vie nécessite 6 planètes. Suivi du Qatar (4,9 planètes), des Emirats Arabes Unis (4,5), du Danemark (4,3), de la Belgique (4,3), de Trinidad et Tobago (4,3), de Singapour (4,1) et des Etats-Unis (4 planètes).

Et le WWF de conclure: «Bien que les pays en développement consomment très peu de ressources, l’empreinte écologique mondiale atteint déjà 1,5 planète. (…)

Et, même ici, tout près, le cycle des destructions continue avec des destructeurs encouragés, applaudis, élus et réélus :

barrage à Sivens

bitume à Notre Dame des Landes

saccage à Saint Gengoux le National,

béton commercial à Gonesse

massacre des bouquetins du Bargy











la France rétrograde

Le prix du Reblochon : le prix de la vie

 


Représenté dans les grottes de Lascaux, le Bouquetin des Alpes, Capra ibex, est un mammifère ancestral qui fascine les hommes depuis des millénaires. Durant l’époque préhistorique, cet animal de la roche était présent quasiment partout en France. (G2, p°5) Après l’invention de l’arbalète, puis de l’arme à feu, le Bouquetin a complètement été éradiqué du territoire français, et a failli disparaître de la surface de la Terre.

(…) en Haute-Savoie, dans le massif du Bargy, « territoire du reblochon », l’Etat a ordonné en 2013 l’éradication de tous les bouquetins âgés de cinq ans et plus. (P1) Pour masquer aux yeux de la société civile le massacre brutal de ces animaux protégés, un arrêté préfectoral a interdit l’accès de la zone durant plusieurs jours en usant de moyens quasi militaires. Cent-dix gendarmes, disposés sur les routes et chemins, ont ainsi bouclé le périmètre. De nombreuses carcasses ont été évacuées par hélicoptères, et les bouquetins suspendus dans le vide ont défilé au-dessus des têtes des habitants du secteur. (P2) Le 6 septembre 2014, alors que le compteur indiquait 325 tués sur environ 700 animaux, Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, a annoncé son intention d’étendre les tirs à tous les bouquetins du Bargy.

(…)

En septembre 2013, le CNPN, autorité scientifique qualifiée, invalidait l’urgence et recommandait de préserver tous les animaux sains. Depuis la publication de cet avis scientifique, un nouveau test facilite le dépistage de la brucellose et permet d’analyser rapidement sur le terrain ces animaux très faciles à approcher.


S’appuyant sur des rapports scientifiques, 46 000 citoyens et quinze associations ont exprimé leur désaccord avec ces abattages à l’aveugle, dictés par des apprentis sorciers, qui, au final, s’avèrent contre-productifs. D’autres solutions existent, notamment la vaccination, mais l’Etat préfère oublier que les bouquetins sont protégés par la Convention de Berne, et expédier le problème. Mettant définitivement à l’écart le monde scientifique, le ministère de l’Ecologie n’a même pas saisi l’ANSES sur la perspective de nouveaux abattages !

un dossier complet :

et encore, le blog Le bruit du vent 


Pétition : https://avaaz.org/fr/petition/Petition_Stop_a_labattage_des_bouquetins_du_Bargy


dernière minute :

Le préfet de Haute-Savoie a indiqué qu’il allait demander à nouveau l’abattage total des bouquetins du Bargy [quelle que soit leur situation vis-à-vis de la brucellose, atteints ou sains], puis qu’une réintroduction aurait lieu.


Sa proposition sera soumise au CNPN (Conseil National de Protection de la Nature), dont l’avis est consultatif.


A ce stade, les défenseurs de l’abattage total, le Préfet et les services de l’Etat, la FNSEA, Bernard ACCOYER, la Ministre de « l’écologie » affichent tous une position radicale.


 

Les dominants pétris d’idéologie mécaniste démontrent une fois de plus leur totale incapacité à appréhender la complexité dynamique du vivant. Aucune considération sensible pour les êtres réduits à des chiffres, à des choses dont n’importe quel « responsable » administratif peut disposer. Et, par conséquent, pas la moindre perception des effets d’une chasse à outrance sur les populations. Même pas le soupçon que leur « solution » finale pourrait être pire que le mal !   







Contre la mentaphobie

David Chauvet

édit L’Age d’Homme


Aujourd’hui, on qualifierait facilement d’obscurantiste l’époque où l’on déniait une âme à certains êtres humains pour mieux les exploiter. En France, il fait pourtant bon refuser la conscience des animaux lorsqu’il s’agit de justifier leur meurtre. C’est ce préjugé intéressé que cet ouvrage se donne pour mission de dénoncer, au pays de l’animal-machine. L’ignorance n’explique pas tout, selon l’auteur, car nous avons un intérêt évident à rabaisser les animaux. Cela nous permet d’entretenir une haute opinion de nous-mêmes à leurs dépens, et d’apaiser nos consciences lorsque nous les tuons. Jusqu’à présent, ce déni se présentait de manière diffuse, puisqu’il n’était même pas nommé. Cette peur de reconnaître que les animaux pensent porte désormais un nom : la mentaphobie. Certains ont sans doute tout intérêt à la voir perdurer. C’est bien d’une guerre contre ce préjugé que dépend dans une certaine mesure le sort des animaux, suspendu à l’opinion que nous avons d’eux. 




















La Faute-sur-mer – Saint Gengoux le National : 

même problématique

« les nouvelles constructions ne sont pas seulement en rupture avec le style de la cité médiévale et avec son urbanisme, elles sont de plain-pied, même la maison de retraite (à droite), alors que les anciennes architectures présentent toutes un niveau d’habitation surélevé. Une excellente raison à cela :  l’endroit – en fond de vallée – est exposé aux submersions. Tout ici témoigne d’une perte complète de la culture du lieu, de sa riche histoire et de la connaissance de son environnement.« 

extrait de
L’eau perdue de Saint Gengoux le Royal : l’engrenage exemplaire de la dégradation du bien communhttp://www.planetaryecology.com/index.php?option=com_content&view=article&id=167:l-eau-perdue&catid=9&Itemid=470

En Vendée, la tempête Xynthia a dramatiquement mis en lumière l’oubli du risque et la perte de culture de la nature et du lieu.

En Saône et Loire, le risque ne se limite pas à l’inondation et aux dommages pour les personnes et les biens. Il comprend les dommages causés aux réseaux de sources, de mares, de zones humides et de cours d’eau des têtes de bassin versant, aux ripisylves, à tous les biotopes de l’eau et à leur environnement, à la majeure partie de la population végétale et animale, à l’architecture et à l’histoire des hommes – voire leur destruction comme à Saint Gengoux le National. Le risque inclut aussi les pollutions de l’eau sur place et, par conséquent, jusqu’à la mer comprise.  


L’oubli de tous ces risques est démontré. Il s’est déjà traduit en pertes inestimables.

quelques extraits sur l’oubli du risque, de l’eau, des écosystèmes, de l’histoire, etc.


Leçons d’une catastrophe
« (…) Le PPRI de la commune de la Faute-sur-mer a été approuvé le 8 juin 2007. Il définissait des zones bleues constructibles sous conditions et des zones rouges inconstructibles. Ce zonage ne prenait pas en compte la micro-topographie. Ainsi, les zones basses entre 2 et 3m NGF en arrière de la digue le long du Lay, et de même altitude que les zones humides le long du petit fleuve côtier, étaient constructibles. Dans le PPRI, la seule contrainte était l’ampleur de la construction au sol par rapport à la superficie totale de la parcelle, le Coefficient d’Occupation des Sols (COS). Aucune contrainte architecturale, préconisant par exemple un vide sanitaire et surtout une pièce de survie à l’étage, comme cela est spécifié dans des PPRI d’autres communes (Jousseaume et Mercier, 2009), n’était mentionné dans le PPRI de ces communes vendéennes, alors que le mode architectural dominant est la maison basse de plain-pied. Le type de maisons construites dans les zones inondables constitue le facteur le plus aggravant pour la survie des populations. Aucune maison n’intègre le risque d’inondation en ayant la partie habitée à l’étage et il n’existe aucune maison sur pilotis. Cependant, depuis la catastrophe, la Préfecture de Vendée a prescrit par arrêté du 9 août 2010, l’établissement d’un nouveau PPRI de l’estuaire du Lay en prenant en compte les conséquences de la tempête Xynthia. Le niveau marin de référence est de 5,70m NGF, soit les 4,70m des eaux maximales au moment de Xynthia, majoré d’un mètre pour tenir compte des effets prévisibles du réchauffement climatique sur l’élévation du niveau marin comme le demande la circulaire interministérielle du 7 avril 2010. Ceci étant, ce niveau décrété ne repose sur aucune étude approfondie. Par ailleurs, dans le nouveau plan, la création d’un niveau refuge devient une règle, pour toutes les zones du PPRI.

Ces éléments récurrents traduisent l’absence d’une culture partagée du risque. Du reste, ce terme n’est que récemment utilisé par les responsables politiques, soulignant le retard français par rapport à d’autres pays européens dans ce domaine. C’est ce que rappellent Dubois-Maury et Chaline (2004), pour qui le développement d’une culture du risque doit passer par une suite de démarches raisonnées qui impliquent : (1) l’information de toutes les populations susceptibles d’âtre soumises à un risque sur les comportements à observer en cas d’urgence, qui vont des réflexes de sauvegarde jusqu’au confinement ou à l’évacuation (2) des exercices de préparation ou de simulation, basés sur des scénarios prévisibles, pratiqués dans certaines agglomérations (3) un effort particulier de préparation au risque à l’adresse de “membres-clés” identifiables dans toute société (p. 188). Si la prévention des risques est inscrite dans la loi, son efficacité est à revoir. La politique de prévention des risques d’inondation en France repose aujourd’hui trop sur le zonage (De Vanssay, 2004 ; Scarwell et Laganier, 2004). Les efforts de pédagogie auprès des populations exposées constituent l’un des principaux points faibles du dispositif français. Or, de nombreuses études ont montré l’efficacité de la préparation psychologique et mentale des populations exposées (Weichselgartner, 2004 ; De Vanssay, 2004 ; Ruin, 2009).

Par ailleurs, le problème est accentué dans les territoires caractérisés par une faible fréquence des catastrophes naturelles, ce qui est le cas de la grande majorité de l’espace français, dont font partie les communes littorales touchées par les surcotes enregistrées à l’occasion de la tempête Xynthia. Si l’on peut espérer maintenir la vigilance des populations des régions du sud-est de la France exposées aux crues-éclair, du fait de la fréquence élevée des aléas de forte intensité, comment y parvenir dans des régions où cette fréquence est 10 à 20 fois moindre ? (…) »
http://cybergeo.revues.org/23763#tocto3n9

A La Faute-sur-Mer, «la mémoire du risque d’inondation» s’est perdue
« (…) L’expert, cité par les parties civiles, n’accable personne. Il émet l’hypothèse que «la mémoire du risque s’est peut-être diluée, puisque les responsables de la ville ont autant construit». Conséquence de la frénésie immobilière, 80% des Fautais sont des «nouveaux habitants». Or, entre 1957 et 1999, la commune a vécu une sorte de période de «rémission», sans inondation, alors qu’elles avaient été fréquentes et rapprochées dans les années précédentes (1924, 1926, 1940, 1941, 1943). Cette situation explique le discours de beaucoup de victimes qui, en l’absence de toute information par la mairie, racontent qu’elles étaient totalement ignorantes du risque. Les élus de la Faute-sur-Mer, aujourd’hui poursuivis pour homicides involontaires, sont eux en revanche issus de familles implantées de longue date dans la région. (…) »
http://www.liberation.fr/societe/2014/09/16/a-la-faute-sur-mer-la-memoire-du-risque-d-inondation-s-est-perdue_1101714

Un centre pour raviver la « mémoire du risque » en Vendée
« (…) Les experts ont mis en cause une perte de « mémoire du risque » pour expliquer l’ampleur des dégâts provoqués par la tempête Xynthia à La-Faute-sur-Mer et dans ses environs. (…) »
http://fr.reuters.com/article/idFRPAE76E06E20110715

« (…) Pour qu’une société développe une culture du risque, il faut d’abord qu’elle prenne conscience de sa vulnérabilité, puis développe toute une série de comportements adaptés pour faire face à une menace. Les actions de sensibilisation doivent amener les populations à vivre mieux un Risque Majeur, quel que soit son « mode d’expression ». (…) »
http://fr.viadeo.com/fr/groups/detaildiscussion/?containerId=0022tjawj0um44y&action=messageDetail&messageId=002hnwz9qa476fr&forumId=0021u50xautzccdj



 
Xynthia : un juge indigné et un maire qui esquive

«Comment vous avez pu occulter une réalité que vous connaissiez ?» Mardi, le président du tribunal a abordé le cœur du procès, la responsabilité des élus, en interrogeant sans aménité l’édile de La Faute-sur-Mer.
(…)
Pas moins de 700 pavillons ont été construits dans des lotissements lancés entre 1989 et 2010. Cette zone sera surnommée la «cuvette mortifère» de La Faute-sur-Mer après la catastrophe. Outre le maire, comparaissent aussi son ex-adjointe Françoise Babin, chargée de l’urbanisme, mais aussi propriétaire de terrains à bâtir, ainsi que son fils Philippe Babin, agent immobilier qui vendait des parcelles et qui présidait l’association chargée d’entretenir la digue censée protéger les lotissements. Autre prévenu : Patrick Maslin, conseiller municipal et patron d’entreprises du bâtiment, qui a construit des maisons. Les fonctions d’élus et les intérêts personnels étaient très entremêlés (…)

Le président le coupe, irrité. «Dans la presse, devant le juge d’instruction, partout vous avez dit : « De mémoire de Fautais on n’avait jamais connu ça. » Partout, vous vous êtes prémuni de votre qualité d’ancien de la commune, de personnage de terrain opposé aux technocrates pour refuser le plan de prévention des risques, pour dire qu’on ne pouvait pas savoir. Or la journée d’aujourd’hui, justement, a montré qu’on savait, que tous les anciens savaient ! Votre territoire a vécu en permanence des inondations au XXe siècle, tout le monde l’admet sauf vous !» (…)
http://www.liberation.fr/societe/2014/09/17/xynthia-un-juge-indigne-et-un-maire-qui-esquive_1102800

 

La Faute-sur-Mer avait oublié la mer
« (…) Xynthia. Au deuxième jour du procès, experts et historiens se sont succédé pour expliquer que les risques étaient avérés et connus des anciens. (…) »

Le Parisien du mercredi 17 septembre



etc.



rappel : 

Guide méthodologique réalisé par l’agence de l’eau Loire-Bretagne Guide méthodologique – Restauration des cours d’eau – Agence de l  

Il comprend une présentation du cas des rivières oubliées ou « inexistantes » : 

(…) Dans certains cas, la rivière n’est même plus visible. Canalisée et enterrée, elle n’existe plus dans l’inconscient collectif, si ce n’est ponctuellement et de façon négative par exemple lors de débordements des réseaux. (…)

France terre totalitaire

Un paysan harcelé pour faire place nette au projet de grand stade lyonnais

Les promoteurs du Grand Stade à Lyon forcent une expropriation malgré une décision de justice annulant la Déclaration d’utilité publique des accès.



mars 2012
Philippe Layat, le paysan qui résiste au Grand Stade
http://www.rue89lyon.fr/2012/03/29/philippe-layat-le-paysan-qui-resiste-au-grand-stade/



avril 2012 

Un paysan résiste à l’OL Land 


novembre 2013 

Expulsion Le campement des opposants au Grand Stade de Décines a été détruit mardi matin 



septembre 2014

Intrusion chez Philippe Layat à Décines le 2 Septembre 2014 http://www.dailymotion.com/video/x2583zj_la-triple-peine-pour-un-paysan_people


Le grand stade de Lyon s’impose par la force… malgré la justice 


« Cela fait 400 ans que ma famille possède ces terres. Le portail qu’ils ont détruit, c’est mon père qui l’avait fait construire. Ça fait mal tout ça »

Exclusif : L’agriculteur anti-Grand Stade interpellé 


Sympa ce pays où même des ouvriers de chantier jouent les supplétifs du système prédateur !









Les personnes de plus de quarante ans se souviennent des pare-brises, phares et calandres de voiture constellés de cadavres d’insectes. La propreté des voitures actuelles est le signe d’une disparition massive d’insectes qui doit nous alarmer.


Disparition des insectes 

une catastrophe silencieuse

par François Ramade


L’agriculture moderne a permis, par l’usage massif d’« intrants », une augmentation considérable de la productivité des cultures. Elle atteint depuis quelques décennies des limites dues à l’impact environnemental de ses pratiques. En effet, l’accroissement de productivité qu’elle a permis n’est pas dû à une révolution biologique dans le contrôle de la photosynthèse, mais à un recours sans cesse accru aux engrais chimiques et aux pesticides, dont les conséquences écologiques néfastes sont connues.

(…)

Face cette catastrophe écologique en cours, la réponse des pouvoirs publics des pays développés et des institutions multilatérales est absente ou dérisoire. Les agences compétentes de l’ONU, tels la FAO ou le Pnue, ne se sont pas saisies du problème.

(…)



Le déclin massif des insectes menace l’agriculture 

Un jour, alors que je marchais près de chez moi, dans la garrigue, je me suis demandé où étaient passés les insectes, car il me semblait qu’il y en avait beaucoup moins qu’avant, raconte Maarten Bijleveld van Lexmond. Et puis j’ai réalisé qu’il y en avait aussi de moins en moins collés sur le pare-brise et la calandre de ma voiture. Presque plus, en fait. » 






Menace de Center Park au Rousset

La lettre d’A.C.E. ARCONCE
septembre 2014
l’eau potable dans le projet de Center Parcs sur la commune du Rousset
e-mail: ace.arconce@orange.fr
site: http://www.ace-arconce

Pierre et Vacances SA est une entreprise privée dont l’objectif est de satisfaire la rentabilité financière des investisseurs qui lui apportent leur argent. Comment procède-t-elle ?

La pratique de Pierre et Vacances SA consiste a acheter des terrains, d’y réaliser des habitations et activités de loisirs et de s’en dessaisir au plus vite par des VEFA (Vente en Etat Futur d’Achèvement).
En même temps que la signature de la promesse de vente l’acheteur signe un BEFA (bail en état futur d’achèvement) remettant la gestion du bien acheté à Pierre et Vacances-Center Parcs.
Ainsi au terme de l‘opération Pierre et Vacances SA et Pierre et Vacances-Center Parcs ne possèdent aucune propriété et les biens des différents propriétaires sont gérés par Pierre et Vacances-CenterParcs.

Le projet de Center Parcs au Rousset est évalué à 170 millions d’euros.

Les cottages seraient vendus à différents investisseurs privés et les équipements de loisirs et de services seraient vendus pour un prix de 66 millions d’euros payables en fonction de l’avancement des travaux à une Société d’économie mixte (SEM) dans laquelle le département de Saône et Loire et la Région Bourgogne ont décidé de participer à hauteur de 15 millions d’euros. Des décisions prises sans délibération des établissements et collectivités compétentes.

Le département et la région ont également décidé que les voies, réseaux de distribution (VRD) et infrastructures extérieurs au site (routes, assainissement, gaz, électricité, eau, téléphonie, fibres optiques …) seraient exclusivement à la charge des collectivités et établissements publics compétents, sans participation financière de Pierre et Vacances SA avec une contribution du département et de la région de 5 millions d’euros dont 2,5 millions d’euros dédiés aux améliorations de la desserte routière.

Les 5 millions d’euros du département et de la région seraient insuffisants pour financer l’ensemble des réseaux de distribution (VRD) et infrastructures extérieurs au site dont les collectivités et établissements publics compétents (les contribuables et les usagers) devraient supporter un coût inconnu à ce jour.

Actuellement si vous voulez faire construire ou réhabiliter une maison d’habitation ou un bâtiment pour votre activité professionnelle vous aurez à payer le coût de l’extension ou du renforcement du réseau d’eau potable moins d’éventuelles subventions et une participation maximum de 2 000 euros du syndicat des eau de l’Arconce.

Pour le Center Parcs tout serait pris entièrement en charge par la collectivité. De plus, Il n’y aurait pas de compteur individuel d’eau pour chaque usager mais un compteur général en limite de propriété.

Les besoins en eau potable du Center Parcs seraient entre de 435 à 490 mètres cubes par jour (soit 127 000 à 143 000 mètres cubes par an suivant le taux de remplissage annoncé du Center Parcs) dont 80% rejetés dans le réseau d’assainissement.

Avec la tarification dégressive actuelle de l’eau, appliquée par le syndicat intercommunal des eaux de l’Arconce, la pose d’un compteur unique indiqué en limite de propriété présage un tarif au plus bas reportant le poids des travaux réalisés et l’entretien des réseaux et installations sur les petits usagers; ce qui serait inacceptable.

ACE ARCONCE demande un financement des différents cas d’extension ou de renforcement des réseaux identique pour tous les usagers, la suppression de la part “abonnement” et une tarification progressive du mètre cube d’eau comme cela est prévu dans la loi sur l’eau de 2006.









La France rétrograde

Sivens et zone humide du Testet

Une grande destruction pour soutenir un modèle agro-industriel catastrophique


 

La forêt de Sivens gazée et mutilée par le Conseil Général avec l’armée

Déboisement par la force et gros mensonges

Barrage de Sivens : un nouveau « Notre Dame des Landes »

Barrage du Testet – Un projet contre l’intérêt général

Au fait, quid de la Directive Cadre Européenne pour la protection de l’eau, de la Loi sur l’Eau (LEMA), des directives du Ministère de l’Environnement (encore en juillet dernier), de Natura 2000, de la Trame Verte et Bleue, des discours ronflants et des Comités de Rivière et de Bassin richement dotés ?

par exemple :

Trame bleue – l’évolution de la protection des eaux

http://fr.wikipedia.org/wiki/Trame_bleue

 
Mise en œuvre de la réglementation relative aux zones humides

http://www.bretagne.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/GuideRegionalZH_V3_20120716_cle27e177.pdf


Régulation des activités humaines dans les zones humides

http://siecorse.eaurmc.fr/zones-humides/documents/chapitres-guide-juridique/regulation-activites-humaines-zh.pdf



L’altération de la morphologie des cours d’eau est l’un des principaux obstacles au bon état écologique des milieux aquatiques.

C’est pourquoi la mise en œuvre d’opérations adaptées de restauration physique des milieux aquatiques basées sur de bonnes pratiques de génie écologique et portées par des maîtres d’ouvrage locaux est une nécessité.
 
Face à la proche échéance de 2015 pour la reconquête du bon état et l’ampleur des travaux à mener, il est urgent d’accélérer la diffusion de bonnes pratiques déjà connues, d’améliorer les techniques de restauration et le niveau d’ambition des projets. (…)

http://www.onema.fr/Promouvoir-la-restauration



l’application sur le terrain :

 

Reconstitution de méandres, remise du cours d’eau dans son lit d’origine, suppression des protections de berge, remise à ciel ouvert d’un cours d’eau… De nombreux chantiers de restauration visant à rétablir les processus hydromorphologiques des cours d’eau ont vu le jour ces dernières années, associant des acteurs divers. Les objectifs visés par ces opérations sont multiples : réduire les risques d’inondation, faciliter le transport sédimentaire, restaurer la continuité pour les espèces aquatiques, rétablir les connexions hydrauliques et les habitats, améliorer la qualité de l’eau, améliorer le cadre de vie et aménager des espaces de détente.

(Promouvoir la restauration, document de l’ONEMA) 



interactions avec les acteurs locaux :

 


L’altération de la continuité écologique des cours d’eau compromet l’atteinte du bon état écologique des milieux aquatiques, objectif fixé par la directive cadre sur l’eau. C’est pourquoi les réglementations française et européenne – directive cadre sur l’eau, loi sur l’eau, plan national de gestion pour l’anguille, loi Grenelle, plan national de restauration – convergent désormais vers l’obligation de restaurer la continuité écologique dans les milieux aquatiques. Ils conduisent collectivement les acteurs de l’eau à augmenter les efforts et à démultiplier les actions en faveur de cette restauration.

La priorité est donc aujourd’hui d’inventorier l’ensemble des ouvrages existants, d’identifier les obstacles les plus problématiques, de susciter l’émergence d’une maîtrise d’ouvrage publique pour la suppression des ouvrages abandonnés et de faire appliquer la réglementation sur les cours d’eau classés. Un vaste chantier dans lequel l’Onema a un rôle majeur à jouer, en synergie avec les agences de l’eau et les services de l’Etat (DREAL, DDT) en interactions avec les acteurs locaux.



restauration de la continuité écologique

L’article L.214-17 du Code de l’environnement, introduit par la loi sur l’eau du 30 décembre 2006, prescrit en effet la sélection, par le préfet coordonnateur de bassin, des cours d’eau et tronçons de cours d’eau (liste 1) « sur lesquels aucune autorisation ou concession ne peut être accordée pour la construction de nouveaux ouvrages s’ils constituent un obstacle à la continuité écologique« . Ce classement en liste 1 conduit par ailleurs à tenir compte de l’objectif de préservation « dans l’instruction de toute demande d’autorisation relative à d’autres activités humaines susceptibles d’impacter les cours d’eau concernés, notamment en matière d’hydrologie« , indique la circulaire. A ce titre, il s’agit également d’imposer « la restauration de la continuité écologique à long terme, au fur et à mesure des renouvellements d’autorisations ou de concessions, ou à l’occasion d’opportunités particulières » (travaux, modifications d’ouvrages, renouvellement de contrat d’obligation d’achat etc.).
(…)
http://www.environnement-online.com/presse/environnement/actualites/3680/eau/continuite-ecologique-de-l-utilite-du-classement-des-cours-d-eau







août 2014

Quelle surprise !

Le sol de la station-service de Lux doit être dépollué

D’après la DREAL, il semble que la pollution ait pénétré profondément. 

Rien que de très banal. Une station d’hydrocarbures est l’un des sites industriels les plus polluants pour tout l’environnement – pour l’atmosphère comme pour le sol :

Pollution des sols : cas particulier des stations-service

Les stations-service sont une source importante de pollution urbaine et elles vont être le fil conducteur de ce mémoire. L’exploitation de ce type d’activité représente une source potentielle de nuisances (trafic, bruit, pollution atmosphérique, pollution du sol et des eaux) pour le voisinage direct, mais aussi pour l’environnement en général. Mais la contamination des sols par les carburants constitue un des risques majeurs pour l’environnement et constitue le thème central de ce travail. Le phénomène de pollution des sols et sous-sols provenant des stations-service se décline en deux catégories:
D’un côté, une pollution chronique se produisant sur une longue période et étant due le plus souvent à la corrosion (1) des cuves et des canalisations enterrées. De l’autre côté la pollution accidentelle due au déversement d’hydrocarbure lors du remplissage des stockages de la station ou de la distribution de carburant.

Heureusement, la station de Lux n’avait pas été construite les pieds dans l’eau…

comme c’est envisagé, aujourd’hui encore, à Saint Gengoux le National (avec les cuves directement dans la nappe phréatique de fond de vallée) !

ST GENGOUX LE NATIONAL : un centre commercial et une station service sur un ruisseau ?
http://www.capen71.org/__actualites/fiche.asp?idModele=33

voir ci-dessous

Juillet 2014

dans

le site officiel 

de l’Agence du Bassin Rhône Méditerranée :

 

Un ruisseau à sauver d’urgence : le Nolange

Entre les vignobles de la Côte Chalonnaise et du Mâconnais, l’ancienne cité royale de Saint Gengoux (dite aujourd’hui « le National« ) a grandi depuis l’an 1000 au milieu des sources et au bord du ruisseau de Nolange. Aujourd’hui, sources et ruisseaux y ont été gravement dégradés, oubliés, puis l’eau a été privatisée récemment.

Après, déjà, plusieurs destructions en amont, le début des années 1980 a vu se commettre un saccage encore plus déplorable. A la sortie sud de la cité, le ruisseau qui mouillait auparavant le fossé des remparts a été totalement effacé sur 1 kilomètre, y compris sa ripisylve, et enterré dans une grosse buse.

Dans la même période, un premier remblais commercial était construit en bordure du ruisseau. Puis, quelques années plus tard, apparaissait un autre projet de remblais commercial, pour un supermarché et une station-service, exactement dans le lit mineur du ruisseau. Ce projet fut repoussé à la périphérie du bourg par une municipalité. Il réapparu au tournant des années 1990 et une association de protection du patrimoine réussit à sauver le site pour son intérêt paysager et historique, et à le faire classer comme ZPPAUP.

Le même projet commercial vient à nouveau d’être exhumé, comme si les raisons de sa première annulation n’existaient plus. Les promoteurs avaient simplement patienté.

Six années d’information, de contre-propositions, de tentatives de dialogue (toujours rejeté), de visites de terrain, de recherches historiques et juridiques, de tracts d’information, de lettres aux administrations et aux organismes de la protection des eaux et de l’environnement, etc. n’ont donné qu’un résultat, un résultat qui peut sembler tout petit : l’administration départementale a fini par reconnaître qu’il existe, en effet, un ruisseau à cet endroit.

Pourtant, c’est déjà quelque chose car le dossier de demande du permis de construire dissimule le ruisseau en « conduite d’eaux pluviales » et affirme : « le terrain n’est pas traversé par un ruisseau« . Et ce dossier gravement erroné a été signé par la commune pour autoriser au plus vite le chantier.

Sans étude d’impact, sans consultation, sans écoute.

Ce dernier acte s’inscrit fidèlement dans l’histoire des soixante dernières années qui, de destruction en destruction, ont vu s’évanouir complètement la connaissance de l’eau ; et jusqu’à son souvenir. Dans la cité de Saint Gengoux, même l’histoire des crues centennales a été oubliée. Or, il y a eu au moins deux crues tout à fait remarquables là où certains voudraient planter supermarché et cuves d’hydrocarbures.

La destruction qui menace se traduirait par une énorme perte pour la cité et la région.

A l’inverse, sauver le ruisseau de Nolange (où vivaient des écrevisses il y a 60 ans) et le restaurer ne serait qu’une application de la DCE et de la LEMA ; aussi des programmes Natura 2000, Trame Verte et Bleue, etc., Cela serait, surtout, une chance pour la cité où, les retrouvailles avec le cours d’eau, pourraient stimuler la restauration plus que nécessaire de l’ensemble médiéval et de ses paysages. Une opération qui serait cohérente avec l’appartenance de Saint Gengoux le National au Pays d’Art et d’Histoire « Entre Cluny et Tournus » et ne manquerait pas de relancer le commerce local en pleine déprise.

Le devenir du ruisseau de Saint Gengoux le National est un test pour la politique de l’eau du Bassin Rhône-Méditerranée et l’ambition de « faire de la France un pays exemplaire en matière de reconquête de la biodiversité » (stratégie nationale de la biodiversité 2011-2020).


Le collectif de l’eau de Saint Gengoux





A la recherche de Vivian Maier
Film de Charlie Siskel et John Maloof
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=224105.html

Vivian Maier est morte inconnue il y cinq ans, le 21 avril 2009. Deux ans auparavant, John Maloof avait acheté quelques tirages et un lot de 30 000 négatifs vendus aux enchères. 30 000… Juste une partie de l’oeuvre de Vivian !

John Maloof est l’homme de la situation. Le temps de la prise de conscience et c’est le choc : l’auteur est un photographe extraordinaire, un génie de la photo ! Alors, il recherche les autres acheteurs de cette désormais fameuse vente aux enchères et entreprend de récupérer une grande partie du trésor égaré (il y a d’autres heureux détenteurs). Ce n’est que plus d’une année après son aventure en salle des ventes, en découvrant l’enveloppe d’un labo photo dans l’un des nombreux cartons récupérés qu’il apprend enfin le nom de celle qui bouleverse déjà sa vie : Vivian Maier.

En 2009, la découverte d’un faire-part sur internet lui apprend la toute récente disparition accidentelle de celle qu’il recherche :
Vivian Maier, proud native of France and Chicago resident for the last 50 years died peacefully on Monday. Second mother to John, Lane and Matthew. A free and kindred spirit who magically touched the lives of all who knew her. Always ready to give her advice, opinion or a helping hand. Movie critic and photographer extraordinaire. A truly special person who will be sorely missed but whose long and wonderful life we all celebrate and will always remember.
John, Lane et Matthew

John, Lane et Matthew, les frères Gensburg, avaient été élevés et émerveillés par la nounou Vivian Maier pendant 17 ans – c’était le métier alimentaire qu’elle exerçait – et ils avaient veillé sur elle durant ses dernières années.

Mais comment n’ont-ils pas hérité des affaires de Vivian Maier ? Pourquoi ont-ils laissé partir le trésor aux enchères alors qu’elle était encore en vie ? Comment, avec ces anges gardiens attentionnés, tout un stock d’affaires de Vivian Maier entreposé dans un garde-meubles a-t-il failli être jeté ? D’après certaines sources, la famille Gensburg serait restée dans l’ignorance des cachettes de Vivian Maier… Mais, alors, comment savaient-ils la qualité de l’artiste ? Le film n’y répond pas et le mystère semble grandir au fur et à mesure que l’on en découvre plus.

Et… et pourquoi la famille Gensburg n’apparaît-elle pas dans le film ?

Vivian Maier prenait des photos de rue, des photos des autres, avec passion, avec une sensibilité exacerbée et un sens exceptionnel de l’image – sans retouche : elle n’a pas vu la plupart de ses photos parce qu’elle n’avait pas les moyens de les développer, de les classer, de les exploiter… Mais elle ne se livrait guère, ou n’en avait pas l’occasion, n’a pas trouvé les bonnes personnes avec qui partager, et est restée énigmatique pour presque tous ceux qui l’ont connue.

En dépit de l’extraordinaire personnalité de Vivian Maier, sa situation de nounou doit expliquer beaucoup de son mystère. Le film nous montre des témoins qui, en plusieurs moments, trahissent leur inattention, voire leur condescendance, sinon plus vis à vis de Vivian Maier, de sa « condition sociale » et de son travail. Il est manifeste que, pour plusieurs, Vivian était un « petit personnel« , certes original, mais à peu près transparent.

Faut-il le préciser ? La plupart du temps, Vivian Maier était en situation de dépendance – nounou, elle était objectivement dominée – c’est à dire en inhibition de l’action malgré une créativité qui ne pouvait tout compenser. Cela doit expliquer assez largement pourquoi elle n’a jamais trouvé l’occasion, et, plus encore, la force de montrer son travail. Peut-être l’a-t-elle désiré, projeté… Sans jamais pouvoir. Mais peut-être l’a-elle fait et n’a-t-elle pas été encouragée.

Peut-être a-t-elle espéré jusqu’au bout (pour avoir soigneusement entreposé ses affaires dans des box, il fallait qu’elle ait encore le projet de rebondir)

Justement, un fait rapporté par l’une des témoins prend de plus en plus d’importance et finit par obséder. Celle-ci est la mère d’enfants amis avec ceux qui étaient aux bons soins de Vivian (les frères Gensburg ?). Elle croit maintenant avoir été la seule amie que Vivian Maier ait eu et avoue l’avoir rencontré, au hasard d’une promenade, trente ans après l’avoir perdue de vue. Et, là, parce qu’elle est avec des gosses qui ne tiennent pas en place, parce qu’il fait chaud, parce que le programme de la journée… pour des motifs futiles, des prétextes auxquels elle se raccroche aujourd’hui, elle s’éloigne tandis que Vivian Maier la supplie de lui prêter attention en invoquant leur amitié. 


Cette curieuse « amie » ne reverra jamais Vivian Maier. Car elle n’a même pas proposé un rendez-vous, même pas pris son adresse, puis elle ne l’a pas recherchée, rien ! Pourtant, elle avait perçu que Vivian Maier devait être dans la difficulté. Peut-être cela explique-t-il l‘attitude de cette « amie« … Aurait-elle agi de même avec une personne épanouie – avec une autre personne de « sa condition » ?


Vivian Maier a été très seule, comme effacée dans un monde qu’elle observait avidement. L‘attachement de la famille Gensburg n’a pas suffit à vaincre les inhibitions de toute une vie sans soutien. Vivian Maier était trop isolée pour pouvoir se réaliser tout à fait. Mais cette solitaire nous a fait le cadeau d’un amour immense pour le monde !


Comme avec Séraphine Louis Maillard *, dite Séraphine de Senlis (1864–1942), qui fut bergère puis bonne à faire les travaux les plus durs, et négligée voire méprisée par son environnement social, une interrogation s’impose :

– combien d’autres qui ne sont jamais découverts, dont l’oeuvre est jetée aux ordures et la mémoire effacée ?

ACG

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=224105.html

le site créé par John Maloof pour retrouver l’artiste inconnu :
http://www.vivianmaier.com/gallery/street-1/#slide-21

le site de Jeff Goldstein, autre collectionneur des oeuvres de Vivian Maier
http://vivianmaierprints.com/



* à propos de Séraphine :

http://4.bp.blogspot.com/_FOb64-svcZs/TSgnLmRvk3I/AAAAAAAAAXg/p_QGvJf5wkI/s1600/318219.jpg

Film de Martin Provost présenté en 2008

avec Yolande Moreau (Séraphine) et Ulrich Tukur dans le rôle de Wilhelm Uhde.

Orpheline, pauvre et méprisée, Séraphine Louis Maillard, dite Séraphine de Senlis (1864–1942), fut bergère puis bonne à faire les travaux les plus durs. Pour échapper à la violence de l’exploitation de sa faiblesse, pour se laver des affronts, pour retrouver le monde de la tendresse et de la beauté qu’elle sentait frémir en elle, Séraphine se réfugiait auprès des arbres, des paysages et de la Vierge Marie. Quand elle en avait le temps, elle regardait les ciels et les frondaisons, écoutait les animaux, caressait les ruisseaux et les troncs. Cette communion avec la nature lui inspirait la vision amoureuse du vivant qu’elle a exprimée dans une peinture luxuriante, sensuelle et joyeuse.


Elle était une pratiquante fervente de l’écologie profonde. Arne Naess, le philosophe de l’écologie profonde qui vient de nous quitter, a-t-il eu connaissance de la vie de Séraphine de Senlis ?


Par un hasard invraisemblable, elle croise le chemin de Wilhelm Uhde, le découvreur-collectionneur qui a fait connaître Pablo Picasso, Braque, le Douanier Rousseau, etc. Elle est sa femme de ménage en 1912. Wilhelm Uhde encourage Séraphine, puis la guerre les sépare, et ce n’est qu’en 1927 qu’il la redécouvre au hasard d’une exposition de peintres de Senlis et de la région. Il lui permet de cesser ses « travaux noirs » et de se consacrer à la peinture. Il l’exposera à Paris en 1929 où plusieurs toiles seront vendues.


Emportée par l’amour et le manque d’amour, le comportement de Séraphine était à l’égal de son art : extraordinaire. C’était plus qu’une société coincée pouvait supporter sans se mettre en danger. Alors même que son oeuvre était enfin reconnue, la gendarmerie la jeta entre les mains de psychiatres plus fous que leurs victimes. C’était en janvier 1932. Personne ne lui viendra en aide pour lui faire recouvrer la liberté et retrouver le goût de créer et la peinture. Même le génie révélé ne protège pas de la stupidité instituée. Peut-être au contraire.


Après des années de promiscuité et de saleté dans des locaux surpeuplés, assommée par les tranquillisants, Séraphine est morte de solitude, de faim et de froid dans une prison psychiatrique en 1942. Son corps fut jeté dans la fosse commune de l’hôpital de Clermont-de-l’Oise.


Après avoir appelé à l’aide durant d’interminables années, Camille Claudel est morte de la même misère dans un autre établissement psychiatrique, en octobre 1943. Elles étaient nées la même année, en 1864. Elles ont été brisées de la même façon. Deux femmes… Est-ce un hasard ?


45 000 personnes abandonnées par les familles et la société, puis naufragées dans une institution qui internait en masse mais n’avait pas les moyens de soigner ni d’assurer un minimum de confort, sont mortes ainsi entre 1940 et 1945 (il y a eu 76 327 décès dans les mouroirs psychiatriques durant cette période).


Le film de Martin Provost respire avec Séraphine. Il permet de l’accompagner dans sa douleur et sa joie. En creux, il montre la sclérose de la société dominante confrontée aux expressions d’une sensibilité qu’elle s’échine à refouler. Il soulève aussi beaucoup d’interrogations et donne très envie de lire les études sur la vie de Séraphine de Senlis.


Séraphine n’a guère profité de la reconnaissance de son génie. Mais, pour une Séraphine révélée, combien de talents ignorés ou gâchés ?

ACG


pour en savoir plus :

• Séraphine de Senlis, Alain Vircondelet, Albin Michel 2000

• Les femmes artistes dans les avant-gardes, Marie-Jo Bonnet, Editions Odile Jacob 2006

• Séraphine, la vie rêvée de Séraphine de Senlis, Françoise Cloarec, éd Phébus 2008

• Les malades mentaux en France sous l’occupation nazie, Pierre Bailly-Salin, article de septembre 2005

• Droit d’asiles, Patrick Lemoine, Editions Odile Jacob 1998

• L’Hécatombe des fous. La famine dans les hôpitaux psychiatriques français sous l’Occupation, Isabelle von Bueltzingsloewen, Edition Aubier 2007

• Destins de fous : le sort tragique des malades mentaux sous l’occupation, Annick Perrin Niquet et Anne Parriaud, accessible sur internet.


un site

http://www.belcikowski.org





écocide

Agir entre Saône et Grosne conseille vivement cette vidéo édifiante sur les pesticides systémiques


The Task Force on Systemic Pesticides provides comprehensive, independent analysis to inform more rapid & improved decisions on the use of systemic pesticides & their impact on biodiversity & ecosystems. This video highlights the recent Worldwide Integrated Assessment report on the use of neonicotinoids and its effect on biodiversity and ecosystems.


https://www.youtube.com/watch?v=3QceID-Vb64

Neonics persist – particularly in soil – for months and in some cases years and environmental concentrations can build up. This effectively increases their toxicity by increasing the duration of exposure of non-target species.

The metabolities of neonics (the compounds which they break down into) are often as or more toxic that the active ingredients.

The classic measurements used to assess the toxicity of a pesticide (short-term lab toxicity results) are not effective for systemic pesticides and conceal their true impact. They typically only measure direct acute effects rather than chronic effects via multiple routes of exposure.  In the case of acute effects alone, some neonics are at least 5,000 to 10,000 times more toxic to bees than DDT.

The effects of exposure to neonics range from instant and lethal to chronic.  Even long term exposure at low (non-lethal) levels can be harmful. They are nerve poisons and the chronic damage caused can include: impaired sense of smell or memory; reduced fecundity; altered feeding behaviour and reduced food intake including reduced foraging in bees; altered tunneling behaviour in earthworms; difficulty in flight and increased susceptibility to disease.




ZAD (zone à défendre) de St Gengoux le National  

Le site de l’Agence du Bassin Rhône Méditerranée – Sauvons l’Eau * – a publié une information sur les dégradations commises à Saint Gengoux le National :


L’eau perdue de Saint Gengoux… et la dégradation de la qualité des eaux de l’aval

http://www.sauvonsleau.fr/jcms/c_7681/l-eau-perdue-de-saint-gengoux—-et-la-degradation-de-la-qualite-des-eaux-de-l-aval#.U7VnPquqD_M

Prévisualiser la vidéo YouTube « Eau et changement climatique : adaptons-nous ! »

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